Réunis à Libreville du 18 au 19 décembre 2013, à l’initiative du président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale, (Cemac), Ali Bongo Ondimba, très préoccupé par les conditions précaires de la jeunesse africaine confrontée à la difficulté de l’emploi, les ministres multisectoriels des 6 pays de la sous-région ont élaboré une feuille de route pour la mise en œuvre du Fonds «Train My Generation», annoncé il y a maintenant six mois.
Après avoir été longuement débattus lors de la deuxième édition du New York Forum Africa en juin dernier, la problématique de «l’emploi et la formation» de la jeunesse africaine dans les secteurs clés de l’économie africaine, a tenu en discussion, pendant plus de quarante huit heures, les ministres multisectoriels de l’Economie, des PME et de la Formation technique et professionnelle de la zone Cemac. Il a été question pour les participants d’examiner tous les aspects qui précèdent la mise en œuvre du «Train My Generation», fonds qui a pour ambition de contribuer à la création d’emplois pour les jeunes en mettant l’accent sur l’adéquation formation-emploi.
«En mettant l’accent sur l’éducation et la formation technique et professionnelle, le Fonds se positionne comme une alternative crédible pour satisfaire les offres d’emplois non pourvues, faciliter l’occupation des pans entiers de l’économie non exploités ou exploités en deçà de leurs capacités réelles, et redynamiser le développement de la sous-région en accompagnant le Programme économique régional (PER)», a déclaré le ministre gabonais de l’Economie, de l’Emploi, Luc Oyoubi
Au cours de la rencontre de Libreville, le groupe de travail dont la composition a été élargie à la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf), a tenté de faire évoluer les débats à travers l’élaboration d’une feuille de route sur les principes et modalités de la création du «Train My génération», notamment, «la détermination de sa nature juridique, les mécanismes de financement et les stratégies de création des écoles professionnelles et de formation, la création des opportunités».
Au-delà des 50 millions de dollars qui seront mis à disposition par les pays de la CEMAC, le groupe de travail commis pour la réussite de ce projet s’est fixé comme impératif, d’envisager les modalités du bouclage des financements par les recours auprès du secteur privé international, en général, et africain en particulier, ainsi qu’auprès des institutions et marchés financiers régionaux afin d’atteindre le seuil fixé à 200 millions de dollars alloués à ce fonds.
L’objectif global de ce projet d’envergure cher au numéro un Gabonais et à ses pairs de la Cemac, est de lutter contre la pauvreté et le chômage des jeunes en Afrique. D’autant que la jeunesse constitue 60% de la population du continent et que 50% des jeunes sont sans emploi.