100 km, c’est la distance définitive de lignes électriques placée dans des zones isolées du nord Gabon par l’entreprise française Bouygues Energies & Services, qui déclare avoir livré les travaux en décembre 2013.
Lancé en mai 2010, le projet de Réseau interconnecté (RIC) du Nord du Gabon, finalisé a été livré en décembre 2013. Le gouvernement avait en effet entrepris un programme national d’électrification rurale, avec pour objectif, l’intégration des régions désenclavées. Le programme a été financé par ETDE-Gabon, la filiale électricité et maintenance du groupe Bouygues Construction devenue Bouygues Energies & Services en juin 2013, qui avait remporté, en juillet 2011, le marché de développement de la phase II du projet RIC de Woleu Ntem, pour un montant de 48 millions d’euros.
Portant sur l’installation d’un réseau à haute tension et de liaisons de fibres optiques, ce projet a mobilisé 200 ingénieurs, techniciens et manœuvres dont 90% de ressources locales gabonaises formées par Bouygues Energies & Services aux métiers de monteurs réseaux.
Livré après trente mois de travaux effectifs, ce projet clés en main comprenait le financement, la conception-construction d’un boulevard énergétique (réseau haute et basse tension), l’électrification rurale et l’éclairage public, a indiqué une annonce de Bouygues Energies & Services sur son site.
Les lignes de transport et de distribution d’électricité permettent d’alimenter les villages et grandes localités situées le long de la route nationale N°2. Elles devraient bénéficier à 6700 foyers répartis sur 110 villages. A terme, l’Etat gabonais a prévu la construction d’un barrage à proximité de la zone concernée par le projet, afin de développer l’important potentiel hydroélectrique du Gabon et supprimer progressivement l’utilisation des énergies fossiles.
A noter que le Réseau Interconnecté Nord Gabon se compose d’une ligne de transport d’énergie haute tension reliant les villes de Mitzic à Oyem, complétée par un réseau de distribution électrique et d’éclairage public afin d’alimenter les villages et regroupements de villages moins peuplés.
L’on souligne que l’électrification de cette province, déjà dotée d’un réseau routier relativement bon, va notamment permettre de développer des activités économiques orientées vers la petite industrie (transformation de bois, hévéaculture, service…), l’artisanat, le commerce, ou l’agriculture, et ainsi freiner l’exode rural.
