Dans son message vidéo de voeux de Nouvel An 2014 à la nation, message dans lequel il reprécise les contours de la lutte de libération nationale qui attend le peuple gabonais et qui doit les engager dès cette année 2014, le Dr. Daniel Mengara, leader du mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam » (BDP-Modwoam), confirme son retour imminent au Gabon et appelle les Gabonais au rassemblement autour du plan de reprise en mains du Gabon du BDP-Modwoam, plan dont son mouvement avait livré la substance dans son discours du 17 août 2013.
Ci-dessous, la vidéo et le texte intégral du discours.
Gabonais, Gabonaises,
Chers compatriotes,
En cette année 2014 qui commence, et qui s’inscrit dans la tradition républicaine qui nous demande à tous de nous souhaiter, en tant que nation unie et indivisible, un avenir fait d’aspirations et d’espoirs nouveaux, je voudrais vous exprimer non seulement mes vœux les plus sincères, mais aussi les vœux les plus chaleureux des militants et membres du mouvement « Bongo Doit Partir–Modwoam » dans leur ensemble. Puisse ce Nouvel An être pour tous symbole d’épanouissement, et vous apporter, à tous, la quiétude mentale et le bonheur auxquels vous aspirez. Mes vœux vont aussi aux jeunes lycéens et aux enseignants qui ont osé, l’année dernière, se lever pour revendiquer leur droit à la dignité.
Ce que je voudrais également faire ici, c’est rendre hommage à ceux qui sont restés fidèles aux idéaux, notamment, pour ce qui concerne le monde politique, à Luc Bengone Nsi, président du Mouvement de Redressement National (MORENA) et seul opposant et aîné politique digne de ce nom qui nous reste au Gabon aujourd’hui, et qui a démontré par son abnégation et sa moralité qu’il y a encore des hommes et des femmes de conviction au Gabon ; et en ce qui concerne le monde associatif, Grégory Ngbwa Mintsa, un homme qui, même avec un salaire de fonctionnaire bloqué depuis que le régime des Bongo a décidé de l’ostraciser en 2009, n’a pas d’un seul pouce abandonné ses convictions. Je leur adresse à tous les deux, ainsi qu’à ceux qui continuent à lutter sur le terrain, mes meilleurs vœux.
Mes chers compatriotes, 2014, c’est aussi, pour notre pays, l’année des bilans, l’année qui déclenche le chronomètre de deux ans qui va déterminer si oui ou non le Gabon actuel, c’est-à-dire ce Gabon des Bongo et de l’Etat-PDG est véritablement celui dont nous voulons en tant que Peuple.
Pour ma part, je me permets de continuer à croire que ce n’est pas de ce Gabon-là, de ce Gabon meurtri par le joug bientôt quinquagénaire des Bongo Ondimba, que les Gabonais veulent. Voilà pourquoi je vais aller droit au but.
Chers compatriotes,
Dans mon discours du 17 août 2013, j’avais annoncé, en accord avec mes collègues du BDP-Modwoam, mon intention de rentrer au Gabon à l’horizon 2015 en vue de préparer avec vous, directement sur le terrain comme beaucoup me le demandaient, la reprise en main de notre pays. Dans ce même discours toujours disponible sur le site Internet de notre mouvement, j’ai non seulement étalé les grandes lignes de ce plan de retour au Gabon, mais aussi interpellé chacun d’entre vous à la réalité du combat qui nous attend.
Par cette interpellation, je vous avais présenté une équation très simple par laquelle je vous démontrai par « A + B » comment 50 Gabonais—je dis bien 50 petits Gabonais—qui croiraient en la version du combat proposée par le BDP-Modwoam pouvaient eux-mêmes financer les étapes initiales qui nous engageraient, dès 2015, dans les processus devant mener à la libération immédiate de notre pays, et ce sans le genre d’improvisations qui nous ont souvent fait perdre le combat de la démocratie et de la souveraineté au Gabon. Tout ce que cela demandait, avais-je dit, c’était que chacun de ces 50 Gabonais patriotes décide de contribuer 1000 dollars par an, c’est-à-dire 500.000 francs CFA par an, au budget minimaliste de 60 à 75 millions dont nous aurions besoin pour commencer le travail de reprise en main du pays. Mais cela pourrait tout aussi bien être 100 Gabonais donnant chacun 250.000 francs CFA par an, 200 Gabonais donnant chacun 125.000 francs, 300 Gabonais donnant chacun 80.000, ou 400 Gabonais donnant chacun 60.000 CFA, même si vous devez le faire en plusieurs versements, en plusieurs mensualités. Ce qui compte, c’est cet important symbole de l’engagement des Gabonais dans le processus de leur propre libération, chacun donnant ce qu’il peut en fonction de ses moyens.
Oui, chers compatriotes, 2014 est l’année où, de par vos engagements collectifs ou de par vos démissions collectives, vous allez décider si oui ou non vous voulez vous accommoder d’un pays dirigé 30 ans durant par Ali Bongo, un Ali Bongo qui, justement, dans son discours du 17 août 2013, vous a déjà clairement dit de mettre au placard vos rêves de changement pendant au moins 30 ans parce que, lui, s’est dores et déjà proclamé vainqueur des élections présidentielles de 2016 et de 2023, élections qu’il ne se voit même pas en train de perdre puisqu’il vous a demandé d’attendre 2025 pour pouvoir jouir des premiers fruits de son « Emergence » ! Or, si, effectivement, il doit encore être là en 2025 pour faire son bilan, il faut bien que les élections présidentielles de 2016 et de 2023 ne veuillent rien dire et ne soient, donc, qu’une simple formalité ! Et nous voilà avec la garantie fermement déclarée de voir notre pays dirigé 70 ans durant par la même famille, par le même clan. Nous ne devons pas nous résigner à cette réalité. Nous ne devons pas nous résigner à la réalité d’un pays où on nous dit qu’aucun de nos enfants, qu’il soit enfant de membres du parti au pouvoir ou de l’opposition, n’a le droit de rêver d’être un jour président du Gabon, parce qu’on lui aura dit que ce poste n’est réservé qu’à la famille des Bongo Ondimba. C’est aussi pour défendre le droit de tous les Gabonais sans exclusive à ce poste que nous serons au Gabon dès 2015.
Chers compatriotes, il vous appartient de décider, dès cette année, si vous voulez vivre dans un pays où un despote qui s’est autoproclamé président peut, après avoir détourné lui-même cet argent, venir vous narguer en pleine télévision nationale pour vous dire, « oh tiens, nous avions prévu 300 milliards dans le budget 2013 pour réduire la précarité et la pauvreté au Gabon, mais 240 milliards ont disparu, mais bon qu’à cela ne tienne, personne ne sera puni pour ce crime. D’ailleurs, ne vous inquiétez pas, je viens de donner à ma femme Sylvia Bongo la responsabilité de résoudre les problèmes de pauvreté et de précarité au Gabon en lieu et place du gouvernement officiel de la République ».
Ah bon !?! C’est maintenant comme ça qu’on gère un pays ! M’enfin, cher Peuple, soyons un peu sérieux ! On est où là ?
Je le répète donc, c’est maintenant que nous devons tous choisir nos camps, c’est maintenant que nous devons tous exprimer, par nos engagements, si nous voulons vraiment changer de président ou pas, si nous voulons vraiment changer de régime ou pas. Oui, il nous faut choisir clairement nos camps, car, dans le combat que nous voulons mener en vue de la libération totale et finale du Gabon, tous les camps ne sont pas les mêmes, tous les camps ne disent pas la même chose, et tous les camps ne veulent pas la même chose.
Il y a, bien évidemment, le camp des bongoïstes au pouvoir. Ce camp-là, on le connaît. Il n’y a plus rien à dire dessus. C’est celui que nous combattrons jusqu’au bout.
Il y a, ensuite, le camp des anciens bongoïstes qui sont venus, comme eux-mêmes l’ont dit, faire de l’interposition dans l’opposition en 2009 et qui continuent à faire miroiter au peuple gabonais des lendemains meilleurs, sans jamais vraiment leur dire comment ils vont y parvenir. Je choisis simplement de laisser à ceux qui croient encore en ce camp-là la liberté de leur choix.
Il y a aussi, évidemment, le camp de ceux qui, en complicité avec ces anciens bongoïstes, entretiennent l’immobilisme et les illusions en voulant vous convaincre que, pour que le changement se passe au Gabon, il faut passer par la France et, donc, aller à Paris quémander la souveraineté nationale des Gabonais, ce qui veut dire que tant que la France n’aura pas décidé de chasser Ali Bongo du pouvoir, nous devons attendre comme des petits enfants dociles que François Hollande ou son successeur se transforme en Gabonais, puis se mette par on ne sait quelle acrobatie mentale à ressentir la souffrance des Gabonais comme un Gabonais, ce qui, un beau matin, lui commanderait, comme poussé par une transfiguration divine miraculeuse, d’envoyer son armée au Gabon chasser Ali Bongo du pouvoir sans autre raison péremptoire que celle de libérer sa gabonité souffrante. Cette théorie, le BDP-Modwoam ne la partage pas. Elle contient trop d’inconnues, trop d’approximations, trop de conditionnalités, trop d’ambiguïtés.
En fait, ce type de théories est dangereuse ; ce type de théories, qui conditionnent toute initiative gabonaise à ce que les autres peuvent faire pour le Gabon et jamais à ce que les Gabonais eux-mêmes doivent être prêts à faire pour leur propre pays, a la fâcheuse tendance de démobiliser les Gabonais. Dès qu’on fait croire à un Peuple qu’il n’a aucun effort à consentir, que sa libération viendra de quelqu’un d’autre, c’est-à-dire de la France, du miracle de Jésus-Christ ou des Martiens, le résultat est, généralement, la démobilisation. Evidemment, en toute approche, il y a toujours un degré de possibilité et un degré de probabilité. Cette approche française, nous la pensons possible, mais peu probable, du moins pas dans l’immédiat qui nous sépare de 2016. Et nous ne sommes pas prêts à rejeter d’un revers de la main la réalité historique toute simple qui nous dit qu’il n’y a encore eu au Gabon aucune preuve que c’est parce qu’on serait allé en France quémander le pouvoir qu’on l’aurait obtenu. Mais nous laissons, là aussi, à ceux qui veulent y croire la liberté de le faire.
Il y a, enfin, le camp de la « Troisième Voie », le camp de ceux qui, comme nous au BDP-Modwoam, parlent le langage du Mvet et du Mumbwang et qui, donc, pensent que, pour que le changement se passe au Gabon, il faut plutôt passer par les rues du Gabon et mettre la France devant le fait accompli du désir des Gabonais de changer.
Ceci veut-il dire que nous ignorons l’importance de la France comme partenaire incontournable de la politique gabonaise, que nous ignorerions l’importance de créer et de maintenir des réseaux d’amis du Gabon dans les grandes capitales du monde ? Loin de là ! Tout ce que nous disons est qu’il n’y a que deux attitudes possibles à avoir ici : soit on y va avec une attitude petit-nègre qui conditionne toute possibilité de changement au Gabon à la seule et bonne volonté de la France, soit on adopte une attitude souveraine et souverainiste qui dit que les Gabonais n’ont pas à demander la permission de la France, quand-même, pour chasser les Bongo du pouvoir et que chasser les Bongo ne veut pas forcément dire une remise en cause des intérêts français au Gabon. Notre problème ce sont les Bongo. Ce sont eux qui dilapident les 25% qu’on nous dit restent une fois que la France s’est servie. Or, ces 25% font encore du Gabon l’un des pays les plus riches en Afrique ! Où va cet argent ? On peut faire nos routes, nos écoles, nos hôpitaux, notre développement avec ça. Le problème, ce n’est pas la France. Le problème, ce sont les Bongo.
D’ailleurs, la France elle-même ne nous interdit pas la démarche insurrectionnelle: il suffit pour cela de se référer au discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007 quand, s’adressant aux jeunes Africains, il déclarait : « Je ne suis pas venu, jeunes d’Afrique, pour m’apitoyer sur votre sort parce que votre sort est d’abord entre vos mains. […] Jeunesse africaine, vous voulez la démocratie, vous voulez la liberté, vous voulez la justice, vous voulez le Droit ? C’est à vous d’en décider. La France ne décidera pas à votre place. Mais si vous choisissez la démocratie, la liberté, la justice et le Droit, alors la France s’associera à vous pour les construire ».
Or, ce langage de Sarkozy est presque, mot pour mot, le même que celui de Barack Obama au Ghana en 2009, quand ce dernier nous disait que « l’Amérique ne cherchera pas à imposer quelque système de gouvernement que ce soit à une autre nation vu que la vérité essentielle de la démocratie est que chaque nation se doit de déterminer sa propre destinée » mais que « ces choses ne peuvent être accomplies que si vous prenez vous-mêmes la responsabilité de votre destinée », que « cela ne sera pas facile, […] prendra du temps et de l’effort, […] des souffrances et même des échecs. Mais je puis vous promettre ceci : L’Amérique sera avec vous ».
Qu’y a-t-il de mystérieux dans des discours aussi clairs ? Et pourquoi devrions-nous continuer à nous recroqueviller dans des comportements de complaisance et attendre naïvement que nos libertés nous soient octroyées ou restituées, et, donc, que ce soit cette même France que nous accusons de néocolonialisme qui vienne encore, dans le même temps, nous libérer de nos tyrans françafricains que nous affirmons pourtant qu’elle a elle-même mis en place, sans que, de temps en temps, nous n’ayons à jamais la mettre, cette France-là, devant le fait accompli de nos désirs de souveraineté ! Et comment se fait-il, par ailleurs, que nous fassions continuellement le choix sempiternel de toujours aller nous agenouiller aux pieds des présidents français à Paris pour quémander le changement alors même que la France, depuis Nicolas Sarkozy, ne cesse de nous chasser de ses couloirs élyséens comme des petits chiens trop collants et, du coup, ne manque jamais avec une certaine exaspération de nous renvoyer aux rues du Gabon où elle nous enjoint d’aller, nous-mêmes d’abord, lui démontrer combien nous voulons vraiment de ce changement que nous avons tant à la bouche !
Soyons donc clairs : Ce que nous combattons, ce n’est pas la France. Ce que nous combattons, ce sont les Bongo. Notre révolution ne sera pas anti-française, elle sera anti-Bongo. Elle ne sera pas violente, elle sera citoyenne. Des citoyens qui assument leur citoyenneté n’ont pas besoin d’être violents. Notre révolution sera une révolution citoyenne par laquelle nous nous contenterons simplement d’affirmer résolument nos droits les plus inviolables sans jamais reculer devant aucune peur, aucune pression, aucune brimade, aucune menace. Nous défendrons simplement notre vote, pour qu’il ne nous soit plus jamais volé. Et dans le cadre de la recomposition sans exclusive du paysage politique et économique de notre pays, nous montrerons à nos partenaires, qu’ils soient Français, Américains ou autres, que les règles du capitalisme ne sont pas en contradiction avec les valeurs africaines car même le plus simplet des villageois africains comprend ce que c’est que le business, comprend que si vous avez comme projet de défricher une plantation avec un autre villageois, et que l’un des partenaires investit 75% du travail tandis que l’autre ne vient travailler que 25% du temps, il serait incongru que le partenaire paresseux veuille partager à 50% la récolte ! Notre partenariat avec la France sera donc aussi simple que ceci : là où, par exemple, le Gabon, n’aura investit que 25% dans la recherche et la production de son pétrole ou de ses richesses, hé bien il est de bonne guerre que la France tire de ces transactions un profit proportionnel à son investissement. Mais là où, demain, le Gabon, après s’être doté de capacités de recherche et de production propres, investira 75% et la France 25%, il sera tout aussi normal et juste que le Gabon s’en tire avec un profit proportionnel à son investissement. Ainsi, dans le Gabon de demain, il ne s’agira pas de chasser les Français, mais de les inviter à investir plus tout en redéployant le génie gabonais pour que, à côté d’une banque française, il y ait une banque gabonaise établie en concurrence, à côté d’une entreprise française, il y ait une entreprise gabonaise concurrente. C’est au jeu du génie, au jeu de la concurrence et de la compétitivité économique que nous nous « battrons » avec nos amis français et nous sommes convaincus que dans ce nouveau Gabon-là, ce Gabon où chaque citoyen aura accès à un emploi de qualité et à la libre poursuite du bonheur et des opportunités, les Français auront leur compte et les Gabonais auront le leur aussi.
Chers compatriotes, la France ne chassera pas les Bongo à notre place. Ce travail, c’est le nôtre. Prenons donc la France à ses propres mots. Montrons à la France que nous voulons changer, et la France sera avec nous. Montrons aux Américains que nous voulons changer, et l’Amérique sera avec nous. Au Gabon, les Bongo n’ont pas duré au pouvoir parce que la France les soutenait obligatoirement. C’est que nous n’avons pas eu d’opposition assez forte. Les occidentaux sont pragmatiques ; ils traitent avec la personne qui a la situation en mains. Si c’est Ali Bongo qui a la situation en mains, ils traiteront avec Ali Bongo, exactement comme on le voit en ce moment ; et si c’est l’opposition qui a la situation en mains, Ali Bongo sautera. C’est ça le langage du Mvet que je vous parle et que j’espère que vous comprenez bien.
Et voilà pourquoi, ayant entendu ce message clair et limpides des Français et des Américains, qui nous disent eux-mêmes que c’est dans les rues du Gabon que se décidera l’avenir du Gabon et non dans un café de Paris ou de New York, le BDP-Modwoam a fait le pari de miser sur vous, Peuple gabonais, parce que nous savons que la solution est dans vos propres mains. Cette solution, elle est aussi simple que le sacrifice financier que nous vous demandons quand nous vous disons de verser chaque année qui 500.000 francs, qui 250.000, qui 100.000, qui 50.000, qui 5.000, qui 500 francs, à la tontine nationale que le BDP-Modwoam a lancée, et qui va nous permettre, à tous, de rassembler le budget de 60 à 75 millions de francs CFA qui va financer le début des processus qui vont permettre au peuple gabonais de reprendre en main sa propre destinée, son propre pays, puis de le reconstruire, et ce dès 2015.
Il est temps de dire aux bongoïstes qui ont pris le pays en otage que le temps du banditisme et de l’impunité est révolu, que les Gabonais sont désormais prêts à défendre leur vote et que si les Bongo veulent se comporter en bandits et en voyous, ils vont désormais avoir en face d’eux des Gabonais plus bandits et plus voyous qu’eux. Voilà le langage et la posture d’hommes et de femmes vaillants que le Peuple attend de nous.
Chers compatriotes,
En 2011, Ali Bongo a fait changer la loi électorale gabonaise en faisant passer la caution que doivent payer les candidats à l’élection présidentielle de 5 millions à 25 millions de francs CFA. Il a également changé la loi pour interdire la candidature aux Gabonais de la diaspora qui n’auraient pas résidé au Gabon 12 mois avant l’élection présidentielle. Il est facile de comprendre que c’est moi, essentiellement, qu’Ali Bongo a visé, avec cette loi puisque je suis resté le seul dans la diaspora d’opposition avec des intentions clairement déclarées. Personne ne peut en douter. Il s’est probablement dit que Mengara n’abandonnerait jamais son travail de professeur d’université aux Etats-Unis pour venir vivre au Gabon. Il s’est également dit que Daniel Mengara n’aura probablement jamais les moyens de payer une caution de 25 millions de francs et que les Gabonais ne cotiseront jamais leur argent pour Daniel Mengara. Ce sont-là, chers compatriotes, les défis qu’Ali Bongo a lancé au peuple gabonais.
Au premier défi d’Ali Bongo, j’ai répondu en annonçant mon retour au Gabon à l’horizon 2015, pourvu que les Gabonais soutiennent en effet ce retour par des actes d’engagement concrets. Au deuxième défi, il n’y a que vous qui pouvez répondre en versant vos contributions à la tontine nationale qui va nous permettre de financer le début du débat sur le changement au Gabon dès 2015.
Mais pour y arriver, c’est maintenant, c’est-à-dire, dès cette année 2014, qu’il faut contribuer. Si vous tergiversez, si vous attendez de voir ce que les autres vont faire, si vous vous dites, Mengara va aller chez Coca Cola pour trouver l’argent, eh bien, alors, il ne faudra plus se plaindre en 2016 quand Ali Bongo va encore voler les élections. Cela voudra simplement dire que vous, Peuple gabonais tant de la diaspora que du Gabon, aurez collectivement fait le choix de laisser les Bongo au pouvoir pendant 30 ans encore. Et dans ce cas, nous prendrons tous acte de ce choix. Nous laisserons Ali Bongo faire du Gabon ce qu’il veut, puisque telle aura été votre volonté collective, celle de la démission collective. On ne peut pas passer toute sa vie à se plaindre sur Facebook, dans les bars ou en cachette à la maison. Parfois il faut agir. Et quand on refuse d’agir, on accepte les conséquences.
Voilà pourquoi il nous faut être très clairs : l’insurrection, c’est notre dada, au BDP-Modwoam. Nous la préparons depuis 1998. Nous ne prétendons pas être les seuls à pouvoir la faire. Mais nous affirmons néanmoins qu’il n’y a rien qu’on puisse dire aux Gabonais aujourd’hui en matière d’insurrection qui n’ait été imaginé, conçu, préparé, prévu par le mouvement « Bongo Doit Partir », le seul à avoir conclu, dès 1998, que le changement au Gabon ne se passerait jamais par les urnes ; qu’il ne faut plus simplement participer aux élections de manière électoraliste ; il ne faut y participer que si on s’est préparé à défendre le vote des Gabonais, AVANT et après l’élection, comprenez donc, plan « A », puis plan « B ». Aujourd’hui, le BDP-Modwoam déclare être prêt à défendre le vote des Gabonais AVANT et APRES l’élection, si elle se tient, cette élection. Nous avons le « Plan A » et le « Plan B ». A vous, donc, cher peuple, de décider si vous préférez suivre les fantasmes d’une libération par le miracle ou par la France, ou si vous voulez sérieusement préparer le changement, sans le type d’improvisations qu’on nous sert depuis 2009. Je demande donc simplement à ceux qui croient en moi et au travail que le BDP-Modwoam fait depuis 1998, de nous rejoindre dans le cadre de notre plan, pour qu’ensemble, nous allions au Gabon montrer au monde, un an avant l’élection présidentielle de 2016, que nous voulons vraiment changer de président, que nous voulons vraiment changer de régime.
Chers compatriotes, Barack Obama était un parfait inconnu sans fortune personnelle quand il annonça sa candidature à l’élection présidentielle américaine en 2007. Il ne serait pas président des Etats-Unis aujourd’hui si les Américains avaient attendu que Coca Cola ou les milliardaires donnent l’argent de sa campagne à Barack Obama. Bien au contraire, comprenant l’importance du moment, c’est le petit peuple américain avide de rupture qui s’est mis à se cotiser, certains donnant 5 dollars, d’autres 10 dollars, d’autres 100. Au final, c’est ce petit peuple qui a permis à Barack Obama de triompher. Coca Cola et les milliardaires ne sont venus en soutien que quand ils ont vu que, sur le terrain, Barack Obama symbolisait désormais les espoirs des plus petits, des plus négligés des Américains. Nous pouvons faire la même chose au Gabon.
Mais il nous faut aussi être clairs. Ce combat que nous engageons, c’est pour le peuple gabonais. J’ai souvent entendu des commentaires du style, « Mengara peut, mais le problème de Mengara, c’est qu’il n’a pas d’argent ». Non, ce n’est pas le problème de Mengara. C’est le problème de tous les Gabonais qui souhaitent le changement immédiat. Personne n’a dit que libérer un pays doit reposer financièrement sur les épaules d’une seule personne. Je n’ai pas, comme les autres, accumulé des biens mal acquis en compagnie des Bongo. Financer le changement doit donc être l’affaire de tous, pas de Mengara seulement. Personnellement, qu’Ali Bongo parte du pouvoir ou pas, cela ne changerait en rien ma vie. Je continuerais à manger mes hamburgers. Ma vie continuerait simplement comme avant car, à 46 ans, ma vie est déjà faite, ma carrière est assurée ici aux Etats-Unis où j’ai un emploi stable de professeur d’université. Faire de la politique ne m’apporte rien de plus. Bien au contraire, abandonner mon travail pour venir me battre à vos côtés au Gabon est un gros sacrifice. Ce sacrifice, je le fais volontiers pour vous, mais chacun doit aussi faire sa part.
Chers compatriotes, je vous appelle dès maintenant au rassemblement autour du plan proposé par le BDP-Modwoam. C’est le seul plan qui a de la visibilité, c’est le seul plan qui a des chances d’aboutir car sa seule inconnue, c’est vous, Peuple gabonais. On met cette inconnue en jeu et on gagne la bataille. Si vous participez, dès maintenant à la tontine nationale à laquelle ce plan vous invite, nous pourrons, dès 2015, venir au Gabon, et si nous venons au Gabon, nous pourrons ensemble commencer les processus qui mettront fin au régime des Bongo Ondimba. La réussite ou l’échec de ce plan ne dépend donc que de vous. Chacun doit faire sa part !
Cher Peuple, entre nous et la liberté se dresse donc désormais ce petit budget de 60 à 75 millions de CFA à rassembler. C’est cela le petit mur que nous avons tous à franchir pour atteindre la terre promise. C’est le budget de la liberté, pour, au moins, se donner encore une chance d’espérer. C’est le prix à payer pour la défense du vote des Gabonais. C’est le prix à payer pour changer de régime. C’est le prix à payer pour changer de président. Dès 2015.
Nous, au BDP-Modwoam, nous sommes prêts. Nous n’attendons plus que vous. La balle est, donc, dans votre camp.
Vive le Gabon, vive la République !
Dr. Daniel Mengara Président, « Bongo Doit Partir – Modwoam »
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Tél. : (+1) 973-447-9763
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Eh oui, le Dr Daniel Mengara, souhaite un épanouissement de ses concitoyens.L’épanouissement, c’est besoins primaires soient satisfait, se loger correctement, la bonne gouvernance, la démocratie.
Alors Gabonais défendez nos idées ! Un enfant qui ne va à l’école, pas juste. Il se bat pour un épanouissement et le bonheur de tous.
L’épanouissement, c’est d’avoir un travail, le bonheur intérieur, se soigner, se loger correctement.
Chers Kinguélistes, vous êtes 15 000 membres, et si chacun donne seulement 1 200 F CFA
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