L’Université Omar Bongo (UOB) du Gabon, pour le moins qu’on puisse dire, manque de visibilité à l’international. Les quelques réformes et changement des personnalités à la tête de certains services et postes de responsabilité, engagé depuis une année, n’y ont rien fait. En témoigne un récent classement des 100 meilleures universités africaines.
Depuis l’arrivée, il y a quelques mois, de nouveaux responsables (rectorat, services administratifs, facultés, départements, centres d’étude, etc.), l’Université Omar Bongo (UOB) montre une volonté de changement. Mais l’établissement éprouve encore à ce jour d’énormes difficultés à faire son entrée dans le classement des meilleures universités du continent. En témoigne le récent classement établi par le site 4icu.org (University Web Ranking) et rendu public la semaine dernière.
En effet, si en avril 2013, l’UOB avait déjà brillée par son absence parmi les 100 meilleures universités d’Afrique classées par le site International colleges and universities (ICU), cédant le pas, comme pour la plupart des universités des pays francophones, aux universités issues des pays anglophones, huit mois après, ses nombreux efforts de visibilité n’ont guère payé. Ainsi, basé sur des critères de visibilité inhérents à la qualité des sites web des différentes universités et grandes écoles en lice, le classement de l’ICU accorde une importance particulière à la présentation desdits établissements d’enseignement supérieur. Et à ce jeu, ceux issus des pays anglophones tiennent le haut du pavé depuis trois ans. L’Egypte et l’Afrique du sud apparaissent notamment en tête du classement, et l’université Cheik Anta Diop (Sénégal 21ème), celle de Ouagadougou du Burkina-Faso (27ème) et l’université de Yaoundé (80ème), absentes comme l’UOB en avril 2013, font leur entrée dans le classement en janvier 2014. Un autre changement non moins significatif : la relégation de l’Université de Cape Town à la 2ème place, alors qu’elle tenait le flambeau depuis trois ans. Preuve que des choses peuvent changer. Mais comment ?
Une meilleure communication
Etant donné que le classement des 100 meilleures universités et écoles supérieures du continent africain s’établi sur la base des interfaces des différents établissements, l’UOB, devrait donc nécessairement améliorer la qualité de son site web qui, malgré une légère retouche depuis les trois derniers mois tout au plus, ne bénéficie encore que d’un site peu « vendeur », car limité au nouveau mode d’inscription en ligne. D’autant plus, ainsi qu’il apparaît sur le site 4icu.org, l’Internet étant un outil indispensable à la diffusion d’information, notamment à la présentation complète d’un établissement d’enseignement, son usage est indéniablement un facteur d’intérêt de la part des étudiants d’autres pays et même des investisseurs et d’entreprises en quêtes de nouveaux talents.
Or, il est incontestable, l’UOB ne possède pas de vitrine digne de ce nom, afin de susciter l’intérêt d’autres université. Pour preuve, très peu d’internautes accèdent à son site web, et ceux qui le visitent ne trouvent que peu ou pas d’informations (publication du taux de réussite, vie estudiantine, plaquette détaillée des formations, publication des ouvrages issus des recherches des enseignants, etc.). Qu’à cela ne tienne, depuis le début de l’année académique en cours, des efforts considérable sont faits dans le sens d’une meilleure communication, mais demeure le problème récurrent des grèves et autres raisons d’arrêt des cours. Mais là, est une toute autre question.