En suspendant sa longue grève de près de trois mois, la Convention des syndicats du secteur éducatif (CONASYSED) donne un mois au gouvernement pour résoudre leurs problèmes.
Le 4 janvier 2013, au terme, d’une assemblée générale organisée à leur désormais mythique siège du rond point de la démocratie, les enseignants grévistes ayant mis un peu de l’eau dans leur vin après le paiement des rappels ont sommé le gouvernement de prendre ses responsabilités au risque de sacrifier la jeunesse qui n’a que trop souffert.
« Le gouvernement gagnerait à être un peu plus respectueux des enseignants », avait martelé lors de cette assemblée générale, Simon Ndong Edzo, délégué général de la CONASYSED.
Cette coalition syndicale paralysé les activités scolaires durant plus de deux mois après une longue grève très suivie sur l’ensemble du territoire national. Enclenchée à la rentrée scolaire (début octobre 2013), la grève avait perturbé presque tout le 1er trimestre. Nombreux sont les élèves et parents d’élèves qui craignaient l’année blanche. Une hypothèse qui n’est pas essartée, au regard des revendications qui restent entières.
Les enseignants réclament entre autres, la mensualisation de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE) et l’octroie des postes budgétaires à près de 1000 enseignants du pré-primaire, travaillant pour beaucoup parfois plus de 10 ans sans salaires.
Le 1er février prochain est la date buttoir si rien n’est fait de favorable en direction des enseignants pour ramener la sérénité.
Les cours ont repris depuis le 6 janvier dernier. Une décision consécutive au paiement des rappels le 30 et 31 décembre 2013 comme promis par le gouvernement. Ce paiement n’a pas fait que des heureux. Plusieurs enseignants ont été oubliés. Ils sont 55 mille fonctionnaires civils et militaires concernés par cette opération des rappels.
Pour la CONASYSED nombreux sont les enseignants qui se plaignent de n’avoir pas été payés correctement. « Mon collègue qui attendait 9 millions a perçu 1, 2 million. Comment prendre ça ? S’était questionné M. Ndong Edzo.
