Le PDG, un mois après les élections locales de décembre 2013, semble avoir renoué avec ses vieux démons. Une décision de la plus haute hiérarchie de ce parti diviserait les « camarades » et aurait récemment suscité le courroux d’un de ses membres les plus représentatifs : Alexandre Barro Chambrier. Nouvelle défection en perspective ?
Le Parti démocratique gabonais (PDG) semble filer un mauvais coton. Surtout depuis que le Distingué-camarade a, dit-on, préféré Rose Christiane Ossouka Raponda à certains de ses « camarades » pourtant plus en vue et bien mieux représentatifs du parti à la candidature au poste de maire de la commune de Libreville. Alexandre Barro Chambrier, l’homme que de nombreux partisans et ténors du PDG présentent comme le candidat idéal pour la succession de Jean François Ntoutoume Emane à la tête de l’Hôtel de ville de la capitale, serait récemment rentré dans une colère noire comme pour manifester son mécontentement après l’annonce de Faustin Boukoubi, secrétaire général du PDG.
En effet, selon des sources concordantes, la tête de liste (PDG) du 4ème arrondissement de la commune de Libreville, fort des 54,97% de suffrages au scrutin du 14 décembre 2013, aurait explicitement dit sa déception de voir ses ambitions ainsi douchées par les « barons » du Parti. L’homme, estimant à juste titre que cette place lui revenait de droit, en raison des scores (les meilleurs du PDG) engrangés par ses listes dans la circonscription électorale depuis plusieurs années, aurait exprimé son « dégoût » face au déni de ses performances et de son apport dans la victoire du parti au pouvoir, aussi bien au 4ème arrondissement qu’ailleurs.
Un déni qui, dit-on, l’aurait poussé à évoquer une probable défection du parti et du jeu politique pour se consacrer au monde des affaires comme Jean Ping. Vrai. Faux. Seul l’avenir révèlera le fin mot de cette curieuse histoire qui, en plus de susciter l’hilarité de certaines proches discrètement approchés, se révèle déjà pour d’autres comme une stratégie, un moyen de visibilité utilisé par Alexandre Barro Chambrier pour susciter de l’attention de la part du « Distingué-camarade Président », Ali Bongo, et Faustin Boukoubi pour les faire revenir sur leur décision ? Le doute est permis.
Qu’à cela ne tienne, des sources rapportent que l’homme fort du 4ème arrondissement de Libreville n’aurait pas donné de consigne de vote à ses 11 conseillers élus pour la consultation à venir, en vue de l’élection du maire central de la capitale. Ceux-ci seraient donc libres de leur propre choix. Toute chose qui vient une nouvelle fois confirmer la place qu’occupe désormais le Centre des libéraux réformateurs (CLR) dans l’élection du futur patron de l’Hôtel de ville. Le parti de Jean Boniface Assélé, on en convient, sera de plus en plus convoité par les différents candidats au poste, bien que lui-même en est un des plus farouches.