Un atelier de dix jours initié par le Conseil régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques de l’Afrique subsaharienne (CREFIAF) à l’intention des magistrats se tient depuis mardi, à Libreville, la capitale gabonaise.
La cérémonie a été ouverte par le président en exercice de l’Association africaines des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (AFROSAI), le gabonais, Gilbert Ngoulakia.
Selon M. Ngoulakia, cet atelier a pour objectif de doter les juges financiers d’outils permettant de mettre fin au gaspillage et à la mauvaise gestion des finances publique.
« Il s’agit d’un programme triennal, élaboré par le secrétariat du CRRI sur la base du plan stratégique 2013-2017 adopté par le CREFIAF. Ce plan stratégique a été élaboré en considération du vent porteur de réformes (…) (qui) introduit dans la gestion des affaires publiques de nos pays, un nouveau paradigme : celui de la quête permanente de la performance et des résultats positifs dans la gestion des finances publiques », a affirmé, Henri Eyebe Ayissi, le secrétaire général de l’AFROSAI, président du CRRI.
Soucieux de donner du relief à ces nouvelles approches de vérification, M. Eyebe Ayissi a signifie que cette démarche, qui devra s’étendre à d’autres Institution Supérieure de Contrôle(ISC) membres du CREFIAF.
Selon lui, ces nouvelles approches conduiront à terme à un mode de gestion qui fera passer les états d’une gestion de nos États d’une logique de moyens à une logique de résultats, à travers la promotion d’un mode de gestion axé vers la production des résultats et l’atteinte des objectifs fixés conformément à l’échéancier retenu.
Le premier président de la Cour des comptes du Gabon a insufflé dans les ISC des pays membres un dynamisme que cette institution s’est appropriée, en élaborant d’abord un plan stratégique couvrant 2013-2018. Avec deux rapports d’audits déjà réalisés, pendant que deux autres sont en cours, dont un bénéficiant de l’appuie de Banque mondiale, l’ISC du Gabon entend s’arrimer au contexte économique du Gabon.
« Le contexte actuel de la gestion des finances publiques de notre pays étant marqué par la mise en place de la budgétisation par objectifs des programmes, nous devons tout mettre en œuvre pour accompagner cette nouvelle vision gouvernementale dans laquelle la vérification de performance devient un impératif », a indiqué Gilbert Ngoulakia à l’endroit des participants, comme pour rappeler que les autorités gabonaises considèrent ce programme de développement des compétences en audit de performance comme un acquis pour les vérificateurs.
En conséquence, ces derniers se doivent désormais d’arrimer leurs pratiques aux nouvelles directives de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) relatives à la budgétisation par objectifs de programme, souscrites par le Gabon.