La Guinée Équatoriale a finalement décidé de renoncer à son choix de garder ses frontières fermées avec le Cameroun. Initiée depuis le 31 décembre dernier, la mesure traduisait son refus de valider la libre circulation des personnes et des biens dès le 1er janvier 2014 sur son territoire.
Qu’est-ce qui a bien pu ramener le pays de Théodore Obiang Nguema sur sa surprenante décision du 1er janvier dernier ? Alors que plusieurs ressortissants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac), espéraient voir la décision, arrêtée en juin 2013 à Libreville par les chefs d’État de la sous-région, se matérialiser, grande fut leur surprise de constater le contraire à travers des actes posés par les autorités équato-guinéennes, pour se prémunir des vagues de migrants pouvant provenir du Gabon et du Cameroun, les deux voisins avec lesquels Malabo partage des frontières terrestres.
Ainsi, après plus de deux semaines de maintien de frontières fermées, les autorités équato-guinéennes ont fini par mettre un peu d’eau dans leur vin en acceptant de s’ouvrir au Cameroun voisin. Cette décision saluée par les deux parties serait selon, la radio nationale camerounaise qui n’en a pas donné plus de détails, le «fruit des discussions entretenues au cours d’une session de la 5ème Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière tenue le week-end dernier à Mongomo, localité de la Guinée-Equatoriale».
Selon le journal centrafricain, journaldebangui.com, cette annonce intervient également au moment où des informations concordantes font état de la poursuite, par des soldats équato-guinéens, d’exactions sur des ressortissants Camerounais s’étant notamment soldées, le 11 janvier dernier, par le viol d’une Camerounaise de 17 ans dans un camp. Ces rapports tendus ont aussi, régulièrement, été ponctués par des refoulements massifs et parfois dans la brutalité, de ressortissants Camerounais de chez le voisin.