Barack Obama a invité 47 dirigeants africains à se rendre à Washington les 5 et 6 août prochains pour un sommet. La rencontre vise, selon la Maison Blanche, à renforcer les liens des États-Unis avec « l’une des régions les plus dynamiques » du monde.
Le chef de l’État américain, Barack Obama, a invité les dirigeants de 47 pays africains à participer à un sommet à la Maison Blanche les 5 et 6 août prochains, a annoncé, mardi 21 janvier, la présidence américaine.
Cette rencontre, que le chef de l’exécutif américain avait appelé de ses vœux au terme de sa tournée africaine en juin dernier, visera à « renforcer les liens avec l’une des régions les plus dynamiques » du monde, a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney. Le but sera également de faire « progresser les objectifs de l’administration en matière de commerce et d’investissement en Afrique [et] mettre en évidence l’engagement des États-Unis envers la sécurité de l’Afrique, le développement de la démocratie et de ses habitants. »
La Maison Blanche a précisé avoir convié les dirigeants de tous les pays africains, « sauf ceux qui n’ont pas de bonnes relations avec les États-Unis ou sont suspendus de l’Union africaine [UA] ». Parmi les pays qui nous pas été invités au sommet figurent ainsi le Zimbabwe, le Soudan, la Guinée-Bissau, mais aussi l’Égypte et Madagascar. La présidente de la commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, sera également reçue à Washington pour l’occasion.
« Opportunités »
Face à la percée de la Chine et d’autres puissances émergentes, les conseillers économiques de Barack Obama l’exhortent régulièrement à renforcer la présence diplomatique américaine sur le continent. Au début de sa tournée africaine, le président avait cependant cherché à minimiser les rivalités entre investisseurs étrangers en Afrique, estimant qu’il n’y avait pas de « guerre froide » en cours sur le continent.
« C’est une bonne chose que la Chine, l’Inde, la Turquie et d’autres pays, comme le Brésil, prêtent de plus en plus attention à l’Afrique », avait-il assuré. « Il y a un marché mondial et, si les pays qui sont en train de devenir des pays à revenus moyens considèrent qu’il y a des opportunités pour eux en Afrique, cela peut potentiellement aider l’Afrique. » Toujours lors de cette tournée, il avait tout de même invité les Africains à poser davantage de questions aux investisseurs étrangers, estimant « important que les Africains s’assurent que ces interactions sont bonnes pour l’Afrique ».
Barack Obama n’avait visité l’Afrique subsaharienne qu’en coup de vent au début de son premier mandat, avec un arrêt au Ghana. Mais il avait ensuite accueilli à la Maison Blanche plus d’une centaine de jeunes Africains lors d’un sommet informel en 2010, pour le 50e anniversaire de l’accession à l’indépendance de 17 pays d’Afrique. Lors de cette rencontre, le président avait exhorté ces jeunes à enraciner les principes démocratiques dans leurs pays, et à ne pas suivre les pas de la génération des indépendances qui s’est, selon lui, accrochée au pouvoir.