Hier, s’est ouvert à Libreville la 26e session ordinaire du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC). Au menu des discussions, la libre circulation en zone Cemac et les rapports avec l’Union européenne.
Après les travaux du comité inter-Etats du 5 au 7 février dernier, hier lundi 11 février 2014, s’est tenu à Libreville (Gabon), la 26èmesession ordinaire du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC). Au cours des échanges, les ministres se sont intéressés aux questions relatives à l’organisation de la prochaine conférence sous régionale sur les gains de l’intégration économique en Afrique centrale prévue pour la fin du mois en cours, celle de la célébration du 20ème anniversaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) qui devrait s’étaler du 10 au 16 mars 2014, et sur la question de la mise en place du fonds « Train My Generation ».
Mais de prime abord, les différents participants ont réfléchi sur la question de la libre circulation en zone Cemac, ainsi que l’application par le Cameroun de l’accord de partenariat économique d’étape et ses conséquences sur le fonctionnement de l’union douanière en zone Cemac. Ainsi, après l’ouverture officielle des travaux par Christophe Akagha Mba, le ministre gabonais de l’Economie et de la Prospective, Pierre Moussa, le président de l’UEAC s’est dit préoccupé par deux principales questions : la première concerne la mise en œuvre de la décision des chefs d’Etats relative à la libre circulation des personnes dans tout l’espace Cemac à partir de janvier 2014 et la seconde portant sur « l’attention particulière qui devra être portée sur le Cameroun ».
Sur la question relative à la libre circulation en zone Cemac, Pierre Moussa s’est voulu rassurant du fait que « ces dernières semaines, des débats francs, utiles et très constructifs ont été poursuivis au sein des instances communautaires pour harmoniser les approches et partager la vision et les modalités de mise en œuvre de la décision des chefs d’Etats. » Au sujet du Cameroun, le président de l’UEAC a indiqué que face à ce nouvel accord « notre sous-région devra s’accorder afin de trouver une solution pour parvenir à la signature d’un accord de partenariat économique régional concret avec l’Union européenne d’ici le 1er octobre 2014. »
Pour sa part, le ministre gabonais, en sa qualité de président du Conseil, indiqué les différents objectifs que devront s’assigner les Etats de l’Afrique centrale pour un meilleur développement économique de la région. « Les Etats de l’Afrique centrale sont fortement interpelés dans le cadre de la préparation du programme indicatif régional. A cet égard, la CEEAC et la Cemac doivent partager, dans la définition de ce programme, une même vision et avoir une position commune en relation avec l’Union européenne. En outre, les accords de partenariat économiques sur le fonctionnement de l’union douanière en zone Cemac, doivent faire l’objet d’un examen minutieux avant tout engagement. De ce fait, une concertation entre nos Etats est fort recommandable si nous voulons trouver une solution qui va permettre, à la fois de préserver la coopération avec l’UE, et de poursuivre en toute sérénité le processus d’intégration régionale qui doit pas être mis à mal par nos engagements bilatéraux », a indiqué Christophe Akagha, avant de préconiser, pour les semaines à venir, l’élaboration d’un chronogramme en vue d’accélérer les négociations entre les différents Etats de la sous-région. Le Conseil n’a pas manqué de traiter de l’évolution de la situation sécuritaire en République centrafricaine au cours des échanges.