Le ministre du Travail, de l’Emploi et la Formation professionnelle, Simon Ntoutoume Emane, a rencontré mercredi (hier), à Libreville, les directeurs généraux, responsables des différents services du ministère dont il a la charge. Au menu de cette réunion, il a été particulièrement question de décliner la feuille de route qui servira de boussole dans la mise en pratique de la politique du président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Au-delà, cette séance de travail a été le lieu de fixer un visage sur chaque responsable d’administration avant la déclinaison de cette feuille de route conformément aux souhaits notamment dans le relèvement des secteurs du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.
D’entrée, le ministre qui veut gagner du temps, a demandé à ses collaborateurs de se mobiliser pour la matérialisation des actes du nouveau Pacte social décidé par le Chef de l’Etat. Un Pacte à travers lequel il a déclaré la guerre à la pauvreté, la précarité et aux inégalités perceptibles au Gabon.
L’ancien diplomate a également relevé quelques propos du président de la République lors de sa rencontre du 2 mai 2012 avec la haute administration gabonaise. Ce jour-là, Ali Bongo Ondimba déclarait : «L’administration est au cœur du dispositif d’animation de l’action publique, vous êtes donc le maillon essentiel dans le fonctionnement et votre rôle est capital dans la réalisation de notre ambition commune qui vise à faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025».
Pour le ministre Simon Ntoutoume Emane, qu’il s’agisse des chantiers du ministère du Travail déjà engagés ou ceux qui doivent être initiés, il faut aller vite. C’est en cela qu’il souhaite réformer les offres et les contenus des formations pour les adapter aux réalités du marché gabonais.
Dans ce contexte, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a estimé qu’il est plus urgent d’équiper les Centres de formation pour qu’ils soient réellement opérationnels afin de résoudre cette équation de l’adéquation de la formation et de l’emploi. Ce qui implique selon lui, la nécessité «vitale» de créer un véritable partenariat public-privé pour intensifier la formation professionnelle.
En somme, il s’agit pour les entreprises de développer des formations en interne. Par ce dispositif, elles pourront transférer aux nationaux l’expertise détenue par les cadres expatriés. L’autre chantier sur lequel le ministre et ses collaborateurs comptent se pencher très rapidement est l’engagement de la révision du Code de travail en y associant toutes les parties concernées, tout en procédant également à la révision des conventions collectives sectorielles, à la finalisation du dossier concernant les élections professionnelles pour, in fine, dégager une représentativité effective permettant la mise en œuvre du dialogue social.
Nécessairement, la question de la main d’œuvre étrangère ne sera pas épargnée. Il faudra ainsi renforcer les inspections dans les entreprises et dans les différents sites de productions afin de s’enquérir des conditions dans lesquelles travaillent les Gabonais. Ceci du fait qu’elles sont régulièrement en deçà des normes indiquées par le Bureau international du travail (BIT).
Le ministre Ntoutoume Emane, au terme de sa séance de travail, en exhortant les fonctionnaires de ce ministère à être en phase avec les exigences d’une administration performante et réglementée, a souhaite également œuvrer de la manière la plus assidue dans le domaine de la formation professionnelle. Toute chose qui devrait contribuer à la résorption du chômage, et surtout celui des jeunes. Car, cette catégorie de compatriotes enregistre des taux élevés malgré les stratégies et les instruments de promotion mis en place depuis de nombreuses années.