Les choses devraient à nouveau se corser dans le secteur de l’Education. La Confédération nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a lancé un nouveau préavis de grève dont la mise en pratique devrait intervenir au cours de la semaine prochaine. Objectif : rappeler ses engagements au gouvernement.
Décidément, il ne se passe pas deux mois sans que la Confédération des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ne fasse parler d’elle. Depuis leur dernière montée au créneau en février 2014, lors du lancement d’une grève dite «d’avertissement», les membres de cette organisation syndicale, l’une des plus puissantes au Gabon, tient à nouveau à se faire entendre. C’est du moins ce qu’a confié à Gabonreview, le lundi 14 avril 2014, Marcel Libama, visiblement remonté contre la non-régularisation d’un certain nombre de points inscrits dans le cahier des charges transmis au gouvernement.
En effet, pour le délégué administratif de la Conasysed, la grève qui devrait être lancée dès le samedi 26 avril prochain au terme d’une assemblée générale prévue à cet effet le même jour, reste axée sur de vielles questions. Au nombre de celles-ci figurent «la non-régularisation des situations administratives des enseignants du pré-primaire, la non-poursuite du paiement des rappels, le non-paiement des arriérés des Pifes 2010 à 2013 et des vacations 2013, le non-paiement des arriérés des salaires des leaders syndicaux et de la Pife 2011, la non-régularisation des situations administratives des promotions ENI, ENS, ENSET 2013, le non-paiement de la prime d’éloignement aux ayants droit.»
Mais pour l’organisation syndicale, les points d’achoppement pour lesquels la grève est quasiment «inévitable», résident dans l’adoption ou non d’un ensemble de textes de loi inhérents à la fonction d’enseignant en République gabonaise, notamment «la non-adoption et la non-signature du projet de décret de revalorisation des taux de vacations aux examens et concours, la non-annulation des réformes querellées.» Comme cela était presque prévisible, les membres de la Conasysed disent aller en guerre contre la note circulaire n°00183/PM/SG/CAB suspendant de facto la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife). «On s’est trop battu pour cette prime pour qu’on nous la suspende comme ça», a laissé entendre Marcel Libama.
Par ailleurs, au cours de l’assemblée générale du 26 avril prochain au lieu habituel du Rond-point de la Démocratie à Libreville, les enseignants devraient examiner les questions relatives à la mise en place du nouveau système de rémunération (SMIG et point d’indice), l’avancée des travaux de construction des nouvelles salles de classe, la restauration du plan de carrière des enseignants du primaire et du secondaire, et davantage le refus d’octroyer la Prime d’incitation à la performance (PIP) aux enseignants, qui pourtant bénéficient déjà d’une gratification quasi-similaire. La rentrée des vacances de Pâques risque donc de se dérouler dans un climat de tension…encore une fois.
