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Audit du Trésor public : une économie de 654 milliards de francs CFA

airtel-moneyInitiée par le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles et Porte-parole du gouvernement, avec l’appui de la Direction de la communication gouvernementale, la deuxième conférence gouvernementale s’est tenue mercredi 23 avril 2014 à Libreville. Animée par le ministre du Budget et des Compte publics, il s’est notamment agi de faire le point sur la mise en place de la PIP et l’assainissement des finances publiques pour lequel un audit avait été commandité au Trésor en décembre 2013.
Dans le cadre de la deuxième conférence gouvernementale initiée par le ministère des Relations avec les institutions constitutionnelles, les ministres Denise Mekam’ne et Christian Magnagna se sont épanchés, le mercredi 23 avril 2014, autour de deux principaux points qui, ces derniers mois, suscitent une attention particulière des populations gabonaises, voire plus.

La Prime d’incitation à la performance

Née de la suspension, en février 2014, des fonds communs par la volonté du président de la République dans l’objectif de «mettre en place un mécanisme de motivation des agents civils de l’Etat», en plus d’arriver à une lutte efficace contre les inégalités dans le traitement des agents publics, la Prime d’incitation à la performance (PIP) suscite de vives remous depuis son évocation. Pourtant, pour le gouvernement, la question ne devrait pas provoquer le mécontentement qui s’en dégage depuis deux mois dans la plupart des administrations gabonaises.

Pour Christian Magnagna, l’évocation de la PIP ne date pas d’hier. Depuis 2010, les plus hautes autorités du pays y réfléchissent et sa mise en place effective prochaine, portée par le projet de loi relatif à la suppression de certaines dispositions de la loi 1/2005 sur la prime de rendement, donne la preuve d’une volonté du président de la République de parvenir à une certaine justice dans le traitement de «tous les agents de l’Etat», a indiqué le ministre du Budget et des Comptes publics.

Approuvé au conseil des ministres du 18 avril dernier et présenté dans les prochains jours devant le parlement pour adoption, la PIP devrait donc bénéficier aux agents civils de l’Etat selon une répartition en 4 catégories parmi lesquelles les régies financières et pétrolières, les ministères financiers et pétroliers (groupe 1), les ministères dits de «développement» (groupe 2) et les ministères de «services» (groupe 3). Une classification dont la seule évocation, il y a quelques temps, a déjà valu au gouvernement de profondes critiques de la part de certains bénéficiaires tels que ceux de la Marine marchande ou de la Fonction publique. Son montant global que le ministre a dit «fluctuant», «fixé chaque début d’année par les ministres du Budget et de l’Economie sur la base de la performance de l’administration», devrait quant à lui engendrer d’autres mécontentements. Qu’à cela ne tienne, Denise Mekam’ne et Christian Magnagna ont dit la volonté du gouvernement d’œuvrer pour le bien des Gabonais, tout en préservant l’intégrité de l’Etat, comme dans le cas des mesures d’assainissement des finances publiques entreprises depuis décembre 2013.

De l’assainissement des finances publiques

Lancée le 31 décembre 2013, «une opération d’assainissement des finances publiques s’est déroulée durant les mois de février et mars 2014», a rappelé le ministre du Budget, indiquant que celle-ci était «conforme aux dispositions du Code des marchés publics», et non pour causer du tort aux différents opérateurs commerciaux concernés dont plusieurs ont été répertoriés sur une «liste noire», en raison de leur comportement déviant.

En effet, au terme de cette opération qui a consisté à échanger avec les entreprises ayant des instances au Trésor public au 31 décembre 2013, sur des points relatifs aux nombreux cas de surfacturations observés, la livraison effective des prestations à l’Etat, le fractionnement des dépenses pour contourner l’appel à la concurrence et sur l’emploi abusif du mode de passation de marché par l’entente directe, de belles économies auraient été réalisées, à en croire les membres du gouvernement.

Ainsi, selon Christian Magnagna, «l’audit a permis de dégager une économie de 654 milliards de francs CFA sur les paiements au Trésor» et conformément aux dispositions légales intimant aux entreprises véreuses la réglementation de leur situation, les caisses de l’Etat devraient se trouver renforcées dans une certaine mesure : «Toutes les créances correspondant à la vraie dépense seront payées dès la semaine prochaine pour un montant de plus de 100 milliards de francs CFA», a annoncé le ministère du Budget et des Comptes publics. Toute chose qui devrait, l’on ose croire, apaiser les tensions dans certaines administrations.

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