Au Gabon, l’opposition s’organise dans la perspective de l’élection présidentielle de 2016, à laquelle Ali Bongo est un potentiel candidat. Ce jeudi 24 avril, Jean Ping et Jacques Adiahénot, qui ont tous les deux claqué la porte du parti d’Ali Bongo, ont rencontré des opposants regroupés au sein de l’Union nationale, un parti dissous.
Le huis clos a duré quatre heures. Sur la table de travail, Jean Ping et Jacques Adiahénot avaient en face Zacharie Myboto, Casimir Oyé Mba, Jean Eyeghe et Paulette Missambo. Tous se connaissent pour avoir été d’anciens barons du parti au pouvoir et des ministres de feu Omar Bongo.
L’objectif de la rencontre était clair : trouver la meilleure stratégie pour battre Ali Bongo, l’actuel chef de l’Etat, lors de la présidentielle de 2016. A la fin du huis clos, Zacharie Myboto, président de la séance, a gardé le mystère sur le contenu de la concertation. « Les élections, c’est dans trente mois, a-t-il rappelé. Sachez très bien que nous prendrons la bonne décision. Je vous le dis aujourd’hui. Et retenez cette date. Cette fois-ci, l’opposition, de manière tout à fait responsable, trouvera les voies et moyens d’arriver à l’alternance dans notre pays.»
Pour Jean Ping, la rencontre était également un très bon point : « les discussions ont été extrêmement fructueuses, et je suis très satisfait. Il faut réunir le maximum de partis de l’opposition pour aller dans la même direction. »
Aucun calendrier des nouvelles rencontres n’a été publié. Ce qui est sur c’est que Jean Ping est revenu au pays pour consulter et peaufiner sa stratégie pour 2016.