A l’occasion de la célébration de la 12e Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Simon Wilfried Ntoutoume Emane, et celui de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, Brigitte Anguilé Mba, ont fait du terrain, se rendant notamment à la Société meunière et avicole du Gabon (Smag) à Nkoltang et à la Société des brasseries du Gabon (Sobraga) à Owendo, en vue de s’y imprégner des conditions de travail.
Axée sur le thème «la sécurité et la santé dans l’utilisation des produits chimiques au travail», la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail a donné l’opportunité aux deux membres sus cités du gouvernement de promouvoir un travail sûr, salubre et décent. De même, cette Journée a constitué un outil important pour sensibiliser l’opinion sur la façon de rendre le travail sûr et salubre et sur la nécessité de donner un plus grand poids politique à la prévention des risques professionnels.
En hommes de terrain, le ministre du Travail et son collègue de la Prévoyance sociale se sont rendus à Nkoltang, à la périphérie de Libreville, à l’effet de rencontrer les employés exerçant à la Smag, mais aussi de visiter les installations de cette entreprise productrice d’œufs, de poulets, de poussins et de farine de blé.
Accompagnés du directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNSS), Désiré Lassegué, les deux membres du gouvernement ont parcouru tous les compartiments de cette entreprise, échangeant avec les responsables, les questionnant sur telle ou telle autre préoccupation pour être mieux édifiés sur ce qui se fait en ces lieux, avec qui cela ce fait et comment cela se fait. Une envie de cerner les problèmes auxquelles sont confrontés les agents en poste dans cette société, tout en donnant des orientations et des recommandations conformes aux instructions du président de la République relatives à l’employabilité des jeunes et à la lutte contre la pauvreté et la précarité qui sévissent dans 30% de foyers gabonais.
La visite des membres du gouvernement s’est poursuivie à la Sobraga où ils ont eu une séance de travail avec les responsables de cette entreprise du Groupe Castel qui fournit le territoire national et même certains pays limitrophes en boissons gazeuses et eau minérale. Dans ces lieux, la séance de travail a permis au directeur industriel, Hufnagel Richard, au Secrétaire général de la Sobraga, Xavier Japhet, au directeur de la qualité, Jocelyne Edzo et au directeur des ressources humaines, Guy Essono Ekoua, de présenter les mécanismes mis en place au sein de l’entreprise pour faire face aux accidents du travail. De même, il s’est agi de parler globalement de l’entreprise, notamment de son chiffre d’affaires, ses priorités, ses engagements, ses effectifs, ses installations, entre autres.
La Sobraga qui emploie dans son usine et sa direction de Libreville près de 1000 employés, a tout mis en œuvre pour prévenir et réduire au maximum les risques d’accidents de travail. Ici, l’usine dispose d’une dizaine d’infirmiers formés pour apporter les premiers secours, d’une infirmerie équipée, d’une ambulance pour évacuer les accidents et les malades vers les centres hospitaliers.
En plus de ces éléments, la Sobraga a mis sur pied un Comité Santé et sécurité au travail. Il veille à la bonne application de toutes les lois du travail relative à la Santé, la sécurité au travail, au sein de l’entreprise, participe à l’amélioration de la qualité du travail, à la productivité. Ce Comité se réuni au moins une fois par trimestre ou lorsque le besoin se faire sentir.
L’équipe gouvernementale en a profité pour visiter les installations des usines, partant de la zone de fabrication des cassiers, de soufflage des bouteilles en plastique, à la zone «one way» de fabrication des limonades, des bières ou de remplissage des bouteilles. La délégation a également visité les extensions de la Sabraga qui comportent un dispositif de traitement des eaux usées. D’où le qualificatif «d’entreprises citoyennes» que leur a attribué le ministre de l’Emploi, au regard des normes respectées et des efforts fournis dans divers domaines.
Indubitablement, cette visite arrivant après quelques heures de la clôture par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, des Assises sociales du Gabon, les deux ministres n’ont fait que réitérer le souhait du chef de l’Etat de voir les entreprises opérant sur le territoire national et ayant plus de 50 employés, recruter et former de jeunes gens en leur octroyant un revenu sur la base du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). Au demeurant, dans les prochaines heures, des contrats seront passés avec ces entreprises afin que de jeunes sans emplois puissent rapidement être pris dans le circuit de formation au sein de ces entités. Une façon de mettre concrètement en application les recommandations des Assises sociales.
Au terme de ces visites, ce que l’on retient c’est que les membres du gouvernement espèrent «parvenir à faire prendre conscience aux employeurs et aux travailleurs de la nécessité et de l’importance de la prévention des risques professionnels auxquels sont exposés les travailleurs à l’occasion de l’exercice de leurs activités professionnelles». En outre, il était idoine de leur rappeler que le travail est, certes, source de revenu et de dignité humaine mais il peut également être source d’accidents et de maladies.
Pour finir, les ministres ont dit la volonté du gouvernement, entre autres, d’améliorer les conditions et les milieux de travail en vue de promouvoir et de maintenir au sein des entreprises le plus haut degré de bien-être physique, mental et social des travailleurs, de prévenir tout dommage causé à la santé et à la sécurité des travailleurs par leurs conditions de travail, de protéger les travailleurs dans leur emploi. Toute chose qui participera à la protection du capital humain, moteur de développement du Gabon.
A noter que cette Journée s’est célébrée concomitamment avec la 18e journée africaine de la prévention des risques.