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Conasysed, comme un ras-le-bol des établissements

CONASYSEDC’est une grève des moins suivies de son histoire que la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) tente de mener depuis quelques jours. Annoncée en grande pompe et lancée le lundi 28 avril, la grève dite «générale» est loin d’être unanimement suivie.

La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ne fait plus peur. Mieux, celle-ci semble de plus en plus boudée par certains de ses membres qui expriment depuis quelques temps leur ras-le-bol face aux nombreuses revendications de cette organisation que l’on assimile désormais au mot «grève».

En effet, conforme à sa tradition, au terme d’une assemblée générale qui avait déjà eu beaucoup de mal à engranger du monde au lieu habituel du Rond-point de la Démocratie à Libreville, les syndicalistes avaient décidé d’une grève générale pour espérer trouver réponses à leurs différentes revendications.

Selon les leaders de la Conasysed ces réclamations portent, entre autres, sur «la régularisation des situations administratives des enseignants du pré-primaire, la poursuite du paiement des rappels, le paiement des arriérés des Pifes 2010 à 2013 et des vacations 2013, le paiement des arriérés des salaires des leaders syndicaux et de la Pife 2011, la régularisation des situations administratives des promotions ENI, ENS, ENSET 2013, le paiement de la prime d’éloignement aux ayants droit». Pour justifier le lancement de leur nouvelle grève, les enseignants avaient pointé le refus du gouvernement d’avancer dans les discussions. «Faux», rétorque-t-on au sommet dudit gouvernement qui soutient pourtant avoir montré des signes de bonne foi. Malgré tout, la Conasysed avait une nouvelle fois choisi la manière forte.

Pourtant, du sentiment du ministre de l’Education nationale, cela ne fait l’objet d’aucun doute, cette grève «générale et illimitée» est un flop. «Sur le terrain, ce mouvement d’humeur ne semble pas être suivi par tous les enseignants. (…) Cette grève est sans fondement d’autant plus qu’aucune rupture du cours des négociations n’est survenue entretemps entre les syndicats et ministère de tutelle», a alors déclaré Léon Nzouba qui a dit s’être «personnellement rendu (lundi 28 avril) dans plusieurs établissements, notamment à Okala, Avorbam, au Cap Estérias» où «les cours se déroulent normalement».

La Conasysed aurait-elle tant perdu en puissance ou ferait-elle à nouveau de la surenchère ? Qu’à cela ne tienne, depuis lundi 28 avril 2014, au piquet de grève de l’Ecole publique Martine Oulabou (Libreville), quelques membres de cette organisation syndicale qui compte parmi les plus importantes en nombre dans le pays, ont déclaré observer un mouvement de grève qui, à en croire d’autres syndicalistes, devrait connaître un durcissement dans les prochains jours. On demande à voir.

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