L’ancienne mairesse de la commune d’Oyem, jusque-là membre du Rassemblement pour le Gabon (RPG), a annoncé, le 9 septembre dernier à Libreville, sa démission de cette formation. Elle a immédiatement déclaré son ralliement et son intégration au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
Comme bien de personnalités avant elle, Rose Allogo-Mengara a décidé de quitter le Rassemblent pour le Gabon (RPG) pour rallier le Parti démocratique gabonais (PDG). L’ancienne mairesse d’Oyem en a fait l’annonce, le 9 septembre dernier, au cours d’une conférence de presse marquée par la présence du secrétaire général adjoint du PDG, Jean-Marie Nkoumba Souvi, et du délégué national de l’UJPDG, Vivien Amos Péa.
L’assistance lors de la déclaration. © Gabonreview
Revenant sur son parcours, comme pour mieux se légitimer, elle a décliné les raisons de son choix, affirmant que «la vision du président Ali Bongo Ondimba, (…) transcrite dans le Plan stratégique Gabon émergent (…) traduit (…) le rêve que de nombreux Gabonais (…), ont souvent évoqué dans leurs débats».«Ceux qui ont suivi mon parcours savent depuis toujours que je me soucie de l’intérêt général, du bon sens, de la conviction affirmée et de la justice sociale dans le respect des valeurs prônées par la République. Ce sont ces valeurs et ces idéaux qui ont toujours guidé mon engagement citoyen et ma grande détermination politique à contribuer aux côtés de ceux qui me paraissent les mieux inspirés, à défendre la République et l’intérêt général», s’est-elle justifié.
Affirmant avoir livré de nombreux combats en tant que syndicaliste, elle a dit en voir la matérialisation à travers les réformes initiées par le gouvernement. Pêle-mêle, elle a évoqué l’octroi de la PIP aux enseignants, la réhabilitation de 500 salles de classes et des structures d’accueil de l’enfant, le pôle mère-enfants d’Owendo, la mise en place du Pacte social, la présence d’entreprises à l’instar d’Olam dans le Woleu-Ntem et l’audit du Trésor public qu’elle dit avoir été la première à exiger. «On adhère à un parti qui apporte quelque chose à la République», a-t-elle lâché. Une manière de réaffirmer sa détermination à contribuer à l’édification du pays. «J’ai décidé de rejoindre le Parti démocratique gabonais pour contribuer, à mon modeste niveau, et sur le terrain, à la réalisation du programme de ce parti qui est en harmonie avec la vision du président de la République. Il s’agit d’un choix ferme, clair et de conviction», s’est-elle défendue, avant d’inviter «celles et ceux qui pensent comme (elle), qui font le même constat (qu’elle), qui ont le souci de voir notre pays avancer, à rejoindre le PDG dans une dynamique unitaire solide».
Récemment nommée conseiller spécial, chargé de missions du président de la République, Rose Allogho Mengara affirme que «tous ceux qui sont dans l’opposition aujourd’hui sont également responsables du système d’aujourd’hui». D’où sa conviction selon laquelle les anciens hiérarques qui ont quitté le PDG «n’ont pas eu le courage de rester pour affronter les Gabonais», soulignant au passage que son adhésion au PDG ne signifie pas qu’elle entend participer «à la soupe». Ce, non sans s’insurger contre «ceux qui insultent».
Intervenant au lendemain de la démission du ministre de l’Education nationale, Léon Nzouba, et alors que les supputations indiquent qu’une ancienne syndicaliste devrait intégrer le gouvernement, ce ralliement semble opportun voire opportuniste. Du mois, aux yeux de nombreux observateurs, qui n’hésitent plus à affirmer que l’ancienne mairesse d’Oyem serait sur une short-list en vue d’une entrée au gouvernement. Ah bon ? L’avenir nous en dira davantage….