Audits des fêtes tournantes, projets pour la présidentielle de 2016… Autant de sujets développés par le président du Cercle Omega qui, après plusieurs mois dans l’ombre, lance : «Le Cercle Omega foncera ou pourrait soutenir un candidat de la majorité ou de l’opposition qui le sollicitera»
Disparu des radars depuis quelques temps, le président du Cercle Omega, est sorti de sa réserve pour s’exprimer sur plusieurs sujets d’actualité, dans les colonnes du quotidien Gabon Matin. S’il ne dévoile pas totalement ses intentions, à moins de 2 ans de la prochaine élection présidentielle, il joue plutôt la carte de la prudence et de l’observation. «S’il y a une transparence, le Cercle Omega foncera ou pourrait soutenir un candidat de la majorité ou de l’opposition qui le sollicitera. Il s’agit d’un candidat qui saura nous convaincre avec des idées proches de nos convictions politiques», soutient-il, indiquant préalablement : «Il faut d’abord que l’on me dise à quoi ressemble la liste électorale au Gabon. Etre candidat, ce n’est pas difficile, vu que le parti que je représente a un programme politique qui est prêt depuis le mois de décembre 2009. Nous avons un programme politique que nous avons réajusté. Il contient 230 points avec des réformes pour le développement du Gabon».
Sans doute, une façon de prévenir la rengaine de la majorité sur l’absence supposée de projets politiques dont feraient montre les acteurs de l’opposition ? En tout cas, Marcel Robert Ntchoreret est soupçonné de vouloir saisir la main tendue par Ali Bongo : «Le président Omar Bongo, de son vivant, appelait tout le monde, l’opposition radicale, les modérés, les partis de la majorité, à travailler avec lui. Et il y avait des concertations qui ont d’ailleurs débouché à l’apaisement de la société gabonaise. Le Gabon est un pays de consensus. C’est pourquoi on ne peut pas fonctionner sans échange et sans contradiction. C’est cette contradiction qui apportera un plus à la bonne gouvernance impulsée par l’équipe au pouvoir», explique-t-il à ce sujet, poursuivant : «En Afrique, les leaders politiques ne connaissent pas de courant politique, ils sont encore dans les tendances de repli identitaire. Et on se pose la question de savoir si ces personnes sont des leaders d’opinion ou des chefs de clan. Il y a cinq tendances dans l’opposition gabonaise avec l’UFA, l’UFC, la CEPE-DRO, les Démocrates unis où nous nous trouvons et l’ACR. Pour ce qui est du Front uni, certains dans l’UFA et l’UFC. Ce qui m’amène à me poser la question en quoi ils sont Front uni ?».
Amené à se prononcer sur l’audit des fêtes tournantes, l’ancien candidat à la présidentielle de 2009 estime que «tous ceux qui ont détourné les biens publics durant tout le temps qu’ils ont occupé des postes de responsabilité devront se justifier et en rendre des comptes». « Les personnes indexées ne doivent pas considérer les audits des fêtes tournantes comme une chasse aux sorcières. Certaines d’entre elles ont indiqué qu’elles auraient eu une autorisation présidentielle de détournement. C’est inquiétant d’entendre de tels propos de ceux qui se considèrent comme leaders de l’opposition», lance-t-il. Mais où était donc passé le Cercle Oméga ? Répondant à cette question, son leader met plutôt l’accent sur la structure organisationnelle. «Nous existons depuis 1992 et nous travaillons. Nous avons des militants et nous avons une structure et un conseil politique. Nous nous retrouvons tous les premiers samedis de chaque mois», déclare-t-il, précisant : «Le Cercle Omega n’est pas absent. Il faudrait que les Gabonais, la presse et les leaders politiques comprennent une chose : faire de la politique de veut pas dire faire du bruit et du tapage pour montrer que l’on travaille».