Affirmant avoir importé leurs véhicules avant l’entrée en vigueur des actes réglementaires interdisant l’importation des véhicules de plus de 3 ans, de nombreuses personnes laissent éclater leur colère.
Décidément, le dossier lié à l’interdiction d’importer les véhicules de plus de 3 ans est loin d’être clos. En effet, plusieurs usagers réclament à Saga-Gabon la libération de leurs véhicules, retenus depuis trop longtemps au port d’Owendo. Pourtant, si ses activités ont été perturbées le 10 septembre dernier par le mouvement d’humeur des propriétaires de véhicules impatients d’entrer en possession de leurs biens, rien n’indique que la filiale du groupe Bolloré soit l’unique responsable de la longue rétention de ces automobiles importées.
Selon, le porte-parole du collectif des propriétaires des véhicules importés, il est difficilement explicable que l’arrêté n°002707 portant interdiction d’importation sur le territoire national des véhicules usagés de plus de trois ans, soit appliqué pour le cas des véhicules présents au port avant son annonce officielle. «Nous avons l’impression que ceux qui travaillent aux côtés du chef de l’Etat ne veulent pas de sa politique», commente Roger Ondo Eko, qui poursuit : «Il n’est pas normal qu’un arrêté pris en 2013 et n’ayant pas été publié au Journal officiel soit appliqué». «De même, en mars dernier, nous avons eu document du Conseil gabonais des chargeurs (CGC) selon lequel il était permis à toute personne vivant au Gabon de posséder 2 véhicules de plus de 3 ans par an. Ce qui a poussé certains de nous à en acheter à l’extérieur», soutient-il.
Pourtant, regrette Roger Ondo Eko, ayant rempli toutes les formalités auprès de la CGC, les véhicules seraient arrivés au Gabon depuis le mois de juin dernier, sans que ceux-ci n’aient été remis à leurs propriétaires. «Nous avons satisfait au payement de tous les frais exigés, dont le transport, l’acconage qui coûte 47 800 francs à Saga, le transit et les frais de douane. Mais au moment de récupérer nos véhicules, on nous fait savoir que l’Etat gabonais refuse qu’ils rentrent sur le territoire», fait savoir un propriétaire désabusé. «Et notre argent», s’interroge-t-il. Aux dernières nouvelles des discussions seraient en cours avec le ministre délégué aux Transports.