Des gabonais de France surpris par cette manifestation inhabituelle de la part de l’opposant gabonais, Jean Ping, ont eu droit samedi à Paris, lors de la réunion annuelle de la Convention de la Diaspora Gabonaise (CDG), à une tirade de cinq minutes de l’ex président de la Commission de l’Union Africaine (UA) contre le président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Des militants du Parti Démocratique Gabonais (PDG, parti au pouvoir depuis 46 ans au Gabon), visages de marbre, ont écouté les dérapages de M. Ping, sans ciller.
Dans cette attaque en règle, violant les règles de courtoisie et se comportant comme un enfant gâté ou un éléphant dans un magasin de porcelaine, M. Ping a lors insulté Ali Bongo Ondimba, le traitant de « fou », déclenchant les rires étouffés du côté des opposants du régime de Libreville.
« Pour chercher à gagner en 2016, demi-Dieu a consulté trois présidents africains pour que ces derniers donnent des consignes de vote à leurs compatriotes présents au Gabon de voter favorablement et massivement pour lui. Il y a un qui m’a dit récemment qu’il est fou. Et moi je dis qu’il devient vraiment fou », a lancé Jean Ping répondant à une question posée par une gabonaise de France sur la fiabilité du fichier électoral au Gabon.
Selon Jean Ping, la biométrie étant un outil qui favorise la transparence électorale devient un dispositif pour « renforcer le vol, pour faire voter les morts ou pour faire voter à plusieurs reprises les partisans du pouvoir ».
Pour mettre fin à sa tirade, Jean Ping a rappelé à l’assistance que « demi-Dieu qui critique Kadhafi dois changer de religion aujourd’hui car c’est lui qui avait demandé au feu président Omar Bongo Ondimba de devenir musulman en 1973 alors qu’il était chrétien ».
Jacques Jarele SIKA