Disant percevoir une poussée de tension, les jeunes de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE) ont récemment «mesuré les dangers que constituent les réseaux sociaux».
Se refusant de commenter à son tour ce qu’il perçoit comme du «kongossa», tout en s’étonnant de «l’innovation» que constitue la publication du dernier livre du journaliste-écrivain français Pierre Péan, le délégué national de l’Union des jeunes du PDG, lors d’une récente rencontre avec les jeunes de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence est revenu sur ce qui, dit-il, lui tient profondément à cœur : la cohésion nationale et le respect de l’autorité présidentielle. «Ali Bongo Ondimba n’est pas simplement un homme ordinaire. (Il est) le président de la République gabonaise, et à ce titre il est la 1ère institution de notre pays», a déclaré Vivien Amos Makaga Péa, avant d’appeler les Gabonais, et notamment les usagers des réseaux sociaux au respect des institutions et des symboles de nation. Or, dit-il, «nous observons depuis un certain temps, une ambiance morose et délétère : des messages qui sont adressés, des intimidations, des menaces venant de part et d’autres qui, malheureusement, sont en contradiction avec les valeurs de notre République».
A l’évidence le délégué national de l’UJPDG considère son intervention d’autant plus opportune que les réseaux sociaux font une reprise jugée quelque peu excessive de l’ouvrage «Nouvelles affaires africaines. Mensonges et pillages au Gabon». Aussi, Vivien Péa, le trait dur, l’air préoccupé a dit craindre le pire si rien n’est mis en place dans le but de circonscrire la tension nettement perceptible dans certaines interventions. «L’heure est grave, et il faut le dire !», a-t-il assené à l’endroit de ses interlocuteurs, parmi lesquels quelques experts.
C’est donc avec fermeté qu’il s’est adressé «à ceux qui travestissent la vérité (et) qui diffusent des messages insurrectionnels» : «Où sont leurs enfants ?», s’est-il interrogé avant de répondre par lui-même : «Pour la plupart, ils sont à l’abri du besoin et hors du Gabon.» Pour Vivien Amos Makaga Péa, la nouvelle montée d’adrénaline sur les réseaux sociaux émane d’une sorte de lavage de cerveau ayant pour seule visée de pousser «le gabonais lambda» au combat. Aussi, des questions se posent : «Les Gabonais sont-ils prêts à assumer le revers de cette escalade de violence diffusée sur internet ?» ; «Les autorités gabonaises ont-elles seulement un regard sur la situation ?»