L’Etat gabonais a porté plainte en France contre le journaliste français Pierre Péan pour des propos jugés « gravement diffamatoires » par Libreville. Dans son dernier ouvrage intitulé Nouvelles affaires africaines, récemment sorti en librairie, le journaliste français accuse le président Ali Bongo Ondimba d’avoir falsifié ses diplômes et commandité l’assassinat d’opposants.
D’après Pierre Péan, le dirigeant aurait surtout menti sur sa nationalité : il serait en réalité un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra à la fin des années 1960 par l’ancien président Omar Bongo. N’étant pas né sur le sol gabonais, il n’aurait pas dû être candidat à l’élection présidentielle selon la Constitution gabonaise. Une accusation balayée, sans surprise, par Libreville.
L’ambassade du Gabon à Paris, dans un communiqué, reproche au journaliste des propos « totalement faux » et une « profonde malveillance ». « En raison de la gravité de ces actes, les autorités gabonaises ont saisi les juridictions françaises compétentes », ajoute le texte, sans préciser le motif de la plainte qui vise également Fayard, l’éditeur du livre.