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Billie By Nzé : «Ali Bongo n’aura à se soumettre à aucun test ADN»

bilie-by-nze-84bc8c3eSi pour de nombreux Gabonais le dénouement de l’«affaire Péan» réside dans les résultats d’analyses biologiques, il n’en sera rien, selon le porte-parole de la présidence de la République.

Ce n’est pas demain la veille qu’Ali Bongo et Patience Dabany se soumettront à la volonté d’un grand nombre de Gabonais de consentir à faire un test ADN. Du moins pas tant que les 2 personnalités clameront leur consanguinité. Parole d’Alain Claude Billie By Nzé. Joint par Chistophe Boisbouvier de RFI dans la matinée du 12 novembre courant, le porte-parole de la présidence de la République est revenu sur la suggestion faite la veille, sur la même antenne, par le journaliste-écrivain français Pierre Péan. Pour lui, il n’est nullement question de soumettre le président de la République et sa mère à quoi que ce soit. Et de conclure aussi sec : «Ali Bongo n’aura à se soumettre à aucun test ADN pour prouver on ne sait trop quoi. Il est le fils d’Omar Bongo Ondimba et de Patience Dabany. Point, à la ligne !»

Si Billie By Nzé s’est quelque peu empressé de dire «niet» à la place d’Ali Bongo, c’est qu’il affirme être convaincu de leur bon droit. D’ailleurs, s’est-il interrogé : «Pourquoi devraient-ils se soumettre à un test ADN parce que l’opposition le demande ? Il suffirait qu’on remette en cause la filiation d’un enfant pour que les familles gabonaises doivent aller se soumettre à un test ADN ? Mais dans quel pays c’est autorisé ? Est-ce que Pierre Péan qui vit en France pourrait écrire un tel livre en France pour remettre en cause la filiation de quelqu’un dans un pays où cela est interdit ?» Pour lui, ni Ali Bongo ni sa mère ne sont à blâmer dans cette affaire d’acte de naissance querellé. Le véritable coupable est ailleurs : l’officier d’état-civil.

En effet, indique Alain Claude Billie By Nzé, «Ali Bongo Ondimba n’est pas l’officier d’état-civil qui a rédigé son acte de naissance». De ce fait,«si une question comme cela se pose, qu’on la pose à l’officier d’état-civil qui a rédigé cet acte de naissance» et non à Ali Bongo qui «à 2 reprises au moins dans sa vie, a dû procéder à des ajouts dans son acte de naissance pour des raisons évidentes : la conversion à l’Islam et plus tard, l’ajout du patronyme Ondimba au nom global de cette famille Bongo». Aussi, a-t-il lancé, un brin provocateur, à l’endroit des accusateurs : «Celui qui estime que cet acte de naissance n’a pas été élaboré et retranscrit dans les formes s’en prend à l’officier d’état-civil et non à la personne.» Et d’ailleurs, ajoute-t-il sans véritablement prendre conscience de la légèreté de ses propos, «ce n’est pas vous-même à votre naissance qui rédigez votre acte de naissance.» Pourtant, le porte-parole de la présidence de la République qui, depuis le début de cette «affaire» se montre bien sûr de lui, semble oublier que, dans le cas d’espèce, il ne s’agit pas uniquement d’un acte de naissance rédigé à la naissance mais d’une transcription faite en 2009, à la veille de la présidentielle anticipée.

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