spot_imgspot_img

Les Gabonais ont compris

Marche de l'opposition gabonaise, le 13 novembre 2014 à Libreville
Marche de l’opposition gabonaise, le 13 novembre 2014 à Libreville
C’est une véritable leçon de sagesse et de responsabilité que la jeunesse gabonaise a donné hier à ceux qui avaient jadis, l’habitude de les manipuler et de les utiliser dans leurs guerres intestines maquillées en « actes patriotiques et républicains ». Bien conscients qu’il n’est plus question aujourd’hui de se faire glisser un petit billet de 5000 francs CFA pour jouer les casseurs dans une bataille qui n’est pas la leur, ils ont dit non à la tentative de manipulation dont ils ont fait l’objet hier de la part de certains leaders politiques de ce que l’on pourrait appeler « l’opposition revancharde ».

« Nous ne sommes plus dupes. Plusieurs personnes ont passé de très traumatisantes semaines en prison pour avoir participé en août 2012, à une lutte qui n’était pas la leur. Mon frère en fait partie. Après sa sortie, il n’a reçu l’aide ni le soutien de personne. Aujourd’hui, c’est un jeune homme marqué et amer qui a compris que ces politiciens se servent de la jeunesse pour leurs intérêts personnels, mais ne feront jamais rien pour celle-ci », a témoigné une jeune Gabonaise du quartier Plein Ciel.

Comme elle, nombreux sont les jeunes Gabonais qui se sont tenus hier très loin de la manifestation organisée par les membres du Front uni de l’opposition pour l’alternance (FUOPA), dans l’objectif très clair de créer le chaos dans la capitale gabonaise et déstabiliser le pays.

Mais l’échec essuyé par ces derniers qui n’ont pas eu droit au grand soulèvement populaire escompté, montre une chose dont notre pays peut être fier : les Gabonais ont compris.

Ils ont compris qu’aujourd’hui, le seul débat valable, c’est le débat démocratique et contradictoire. Et non pas l’insulte gratuite, la xénophobie, la haine.

Ils ont compris que la seule guerre valable aujourd’hui, c’est la guerre des idées et des actions concrètes. Et non pas les casses, les affrontements avec les forces de l’ordre et la violence gratuite.

Ils ont compris que la seule lutte valable aujourd’hui, c’est celle pour leurs droits et pour l’amélioration de leurs conditions de vie.

Les fonctionnaires l’ont par ailleurs prouvé et ont obtenu des résultats après plusieurs semaines, pour certains, plusieurs mois pour d’autres, de revendications.

Aujourd’hui, la PIP est en train d’être payée à des dizaines de milliers d’agents de l’Etat qui méritent les félicitations de tous pour s’être battus par les voies prévues par la loi.

Caché derrière un avatar ou un pseudonyme sur tel ou tel réseau social, la guerre est facile à évoquer. Mais il n’y a que ceux qui ne l’ont jamais vécue qui en parlent comme solution à toutes les petites contrariétés.

Mais en témoignent les ressortissants de pays ayant connu le drame d’une guerre, le jour où celle-ci se déclenche, les premiers à prendre l’avion pour une destination lointaine, les premiers à mettre leurs familles à l’abri du chaos en les sortant du pays, sont ceux qui distillaient, tel un venin sournois, cette idée terrible dans la tête d’une jeunesse influençable.

La stabilité politique du Gabon, fruit de la responsabilité et du discernement de son peuple, fait des envieux sur le continent africain et bien au-delà.

Et une chose est désormais sûre : le remake des évènements de 1993 (des centaines de morts pour un leader politique qui a, par la suite, effrontément retourné sa veste et montré son vrai visage), c’est pas pour tout de suite dans notre pays. Basta.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES