Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba recevra les principaux leaders syndicaux du pays pour tenter de désamorcer la crise sociale qui paralyse l’administration publique depuis plusieurs mois, a annoncé dimanche la presse présidentielle.
Cette rencontre sera l’une des premières du genre 5 ans après l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba. Contrairement à son prédécesseur, Omar Bongo Ondimba, l’actuel numéro un gabonais a toujours laissé son Premier ministre négocier avec les syndicalistes.
Lundi dernier, la contestation sociale a atteint un degré supérieur. Les syndicats des fonctionnaires qui se regroupaient depuis juin dernier à l’école publique Martine Oulabou à un jet de pierre des bureaux du Premier ministre ont pris d’assaut le palais de l’Assemblée nationale pour aller déposer un mémorandum.
Dans le mémorandum, les grévistes demandent une augmentation du Smig à 300 000 FCFA. Il est actuellement plafonné à 86 000 FCFA. Ils réclament aussi une augmentation des salaires de bases et le paiement des primes ainsi que des rappels dus.
Le paiement de la PIP détend le climat social
Plusieurs syndicats veulent suggérer à Ali Bongo Ondimba de supprimer la Prime d’incitation à la performance (PIP) et de revaloriser plutôt le salaire de base des agents de l’Etat afin d’envisager avec plus de sérénité le départ à la retraite.
« La PIP c’est du gâchis », a estimé un syndicaliste proche de l’éducation nationale.
La rencontre avec Ali Bongo pourrait ramener le calme dans le pays où climat social n’est pas du tout serein depuis la révolution du Burkina Faso.
Déjà la fin de la semaine écoulée, le gouvernement a multiplié les annonces invitant à la banque les fonctionnaires dont le dossier de PIP a déjà été bouclé. Les autres doivent patienter. Dans annonce qui ont apporté un peu d’air frais dans le climat social.