Le chef de l’Etat gabonais, a, dans une déclaration solennelle à l’occasion d’une rencontre avec les syndicats du pays, recommandé au Premier ministre d’ouvrir un dialogue sans tabou avec les syndicats y compris sur la question d’un nouveau système de rémunération tant réclamé par les centrales syndicales.
« Vous devrez par conséquent tout mettre sur la table, y compris la question d’un nouveau système de rémunération », a déclaré le numéro un gabonais devant quasiment tous les syndicalistes du pays réunis dans une salle des fêtes du palais de la présidence de la République.
Le dialogue doit aboutir, selon le président gabonais à l’amélioration du niveau de salaires des agents publics, l’harmonisation des primes, des gratifications et des avantages en nature ; l’incitation des agents publics à de meilleures performances et enfin l’amélioration des pensions de retraite.
Le chef de l’Etat gabonais s’est déclaré choqué des très nombreuses demandes qui lui sont adressées pour repousser l’âge du départ à la retraite.
« Il ne se passe pas un jour sans que je ne reçoive des demandes de maintien en activité, dans le seul but de continuer à percevoir un salaire, quand bien même la raison et l’âge militeraient pour que les intéressés bénéficient d’un repos bien mérité », a-t-il révélé avant de reconnaitre que pour ses compatriotes la retraite est « perçue (…) comme une déchéance sociale, voire malheureusement comme une fin de vie ».
« Quoiqu’il en soit, un bon système de pensions repose à la base sur un bon niveau de rémunérations », a-t-il conclu sur ce volet très important qui réduit gravement l’espérance de vie des gabonais dès qu’ils cessent leur activité professionnelle.
Ali Bongo a ensuite demandé que le Premier ministre propose un cadre adéquat en faveur des agents de la main d’œuvre non permanente, un honteux statut qui créé une injustice sociale au sein de l’administration.
« Ce personnel employé par l’Etat, ne doit plus être considéré comme telle. Et pour cause, la plupart d’entre eux travaille sous cette appellation toute leur vie », a-t-il déploré.
« Il ne s’agit pas, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, d’un simple changement d’appellation, mais bien de la mise en place d’un véritable cadre de gestion pour ce personnel, mais aussi, pour les autres agents auxiliaires de l’Administration », a-t-il averti.
« Je vous engage à me proposer très rapidement les mesures les mieux adaptées. Pour conclure, je vous invite donc à vous retrouver pour établir ce dialogue social franc, sincère et constructif pour l’avenir de notre pays », a urgé Ali Bongo Ondimba.