Rien ne va plus au sein de Gabon Télécom. Une partie du personnel est en grève. Les grévistes revendiquent le respect des accords signés entre Maroc Télécom et les travailleurs à la suite de la privatisation en 2007. Cette année-là, Maroc Télécom rachète Gabon Télécom puis la fait fusionner avec la filiale Libertis. Gabon Télécom est alors divisée en deux : entre la maison mère qui s’occupe du téléphone fixe et d’internet, et une filiale qui gère la téléphonie mobile.
D’après les grévistes, 1 200 employés avaient été licenciés. L’opérateur télécom n’avait gardé que près de 500 travailleurs sur lesquels s’est repartie la masse de travail qu’accomplissaient les 1 700 employés de base. Sept ans plus tard, les salariés de Gabon Télécom souhaitent percevoir une prime de cumul de charge due à la réduction d’effectif et à la masse de travail qui a augmenté. Selon les grévistes, chaque employé de Gabon Telecom devait percevoir un million de FCFA par mois.
Ils souhaitent également percevoir le même salaire que les employés de la filiale Libertis. « Nous demandons qu’on harmonise les salaires et nous demandons qu’on paie la prime relative à cette mutualisation », explique Martin Essono, secrétaire général du Sinatel.
En attendant que Maroc Télécom réponde à leurs revendications, le personnel poursuit sa grève, ce qui paralyse le servie de télécommunications du pays.