Agressé le 8 juin dernier à Libreville par des inconnus, puis évacué en France après une longue opération à la polyclinique Chambrier, le Professeur Albert Ondo Assa est de retour et entend reprendre ses activités, en attendant les conclusions de l’enquête diligentée par les autorités sur cette affaire.
Après plusieurs mois passés en France à la suite de l’agression dont il avait été victime le 8 juin dernier à Libreville, le Pr Albert est de retour et se dit en pleine forme. En bon chrétien catholique, il a demandé une messe d’action de grâce, le samedi 15 novembre dernier à la cathédrale Notre Dame de l’Assomption, en présence de parents, amis et connaissances.
Albert Ondo Assa, qui s’est déclaré «très en forme», le 15 novembre dernier à la cathédrale Sainte-Marie. © Gabonreview
Albert Ondo Assa, qui s’est déclaré «très en forme», le 15 novembre dernier à la cathédrale Sainte-Marie. © Gabonreview
Malgré ses convictions chrétiennes, le triste souvenir de son agression ne l’a pas encore quitté. «Revenant à 4h du matin d’un voyage au Ghana, je me suis rendu à la messe de Pentecôte de 10h30. De retour à la maison avec ma fille, je constate qu’une voiture me fait pression derrière au niveau de Kalilak. En la laissant passer, elle me cogne sur le flanc gauche à deux reprises. On s’arrête tous les deux. Ayant constaté que le choc n’était pas assez dommageable, j’ai demandé à l’occupant de derrière, descendu, qu’on laisse tomber. Croyant qu’il prenait les pièces, je n’ai vu que la lame du couteau et tout est parti», se remémore-t-il.
On se souvient en effet qu’en quelques heures, la nouvelle avait fait le tour de Libreville annonçant l’universitaire gravement atteint et admis à la polyclinique Chambrier. L’intervention chirurgicale de plus de trois heures n’avait pas suffi pour sortir le professeur agrégé du pétrin. «J’ai été évacué à Paris où j’ai séjourné dans trois structures hospitalières», poursuit-il avant de rassurer qu’il est aujourd’hui «très en forme».
La célébration de la messe d’action de grâce, a été l’occasion pour l’abbé Casimir Ondo Mba de revenir sur la récurrente question de l’insécurité au Gabon, un pays où l’on vit désormais la peur au ventre et où les agresseurs ne s’inquiètent de rien. Posant la même problématique, l’ancien ministre de feu Omar Bongo Ondimba a clamé haut et fort qu’il n’a peur de personne, si ce n’est du Créateur et que personne ne se servira de son sang pour «s’enrichir ou se maintenir au pouvoir».
Abordé au sujet de l’évolution de l’enquête, l’économiste est resté prudent, même si porter plainte semble ne pas être sa principale préoccupation. «Mais dans l’état de mobilisation qu’il y a eu autour de cette incident-là, les autorités ont pris des engagements et j’attends qu’elles me donnent les conclusions de l’enquête, même si j’ai quelques idées de ce qui se passe réellement de ce côté. Maintenant si le temps passe et que rien n’est fait, je serai amené à porter plainte», a-t-il laissé entendre.