Samedi dernier, un trafiquant d’ivoire nommé Tounkara Sambou Daouda a été arrêté à Libreville en possession de 33 kilos d’ivoire par la Brigade d’Intervention de la Police Judiciaire, assistée de Conservation Justice. Résidant à Koulamoutou, ce dernier avait fait le voyage sur Libreville dans le but de d’écouler son butin dur le marché noir.
Arrêté aux alentours de Louis avec un sac contenant 8 pointes d’ivoires coupées en 12
morceaux, Monsieur Tounkara Sambou a dit ne pas connaitre le contenu du sac et que cela ne lui appartenait pas, après avoir pourtant avoué avoir l’intention de vendre ce produit.
Koulamoutou est donc maintenant connu comme étant une autre plaque tournante du braconnage au Gabon. L’intention de commercialiser l’ivoire à Libreville démontre aussi le fait qu’il existe bel et bien un réseau, sinon un marché, pour la vente de l’ivoire à Libreville.
Aussi inquiétant est le fait que Mr. Tounkara Sambou a pu se rendre de Koulamoutou jusqu’à Libreville sans être intercepté plus tôt par les contrôles terrestres. L’affaire a été transmise au parquet de Libreville hier matin, selon le code forestier Gabonais il risque au maximum 6 mois d’emprisonnement, peine dérisoire quand on sait que la valeur du butin du braconnier est estimée à plus de 3 millions FCFA et qu’il ne s’agit que d’une infime fraction des recettes annuelles de ce trafiquant.
Selon un agent de la brigade d’intervention de la police judiciaire, « Cette arrestation n’aurait pu se faire sans la collaboration de Conservation Justice, nous l’avons prit en flagrant délit avec l’intention de vendre ses ivoires. Il faut maintenant qu’il soit puni sévèrement pour servir d’exemple aux autres qui essayeront de faire comme lui. »
Le chef de la police a lui aussi relayé ses félicitations pour l’arrestation tout en exprimant son souhait de voir Mr Tounkara Sambou écopé d’une peine. « Le braconnage est un phénomène qui s’accentue malgré les arrestations, nous devons frapper fort pour avoir des résultats probants ».
L’affaire a été déférée au tribunal de première instance de Libreville, le procès aura lieu le Lundi 24 Novembre.
Carl FANGA