Les employés de l’Agence gabonaise de presse (AGP), sont entrés en grève illimitée le 17 novembre dernier. Ils entendent user de la manière forte pour se faire entendre.
À l’issue d’une assemblée générale tenue le 17 novembre dernier dans la cour de l’Agence gabonaise de presse (AGP) sise à Batterie IV, les agents de cette entreprise de presse, mal en point depuis plusieurs mois, ont décidé d’entrer en grève pour une durée illimitée. Cette action décrétée collégialement vise à faire plier les autorités qui, à ce jour, observent un mutisme sur cette question.
«Accès interdit à l’AGP». Telle est la consigne que tentent de faire appliquer les grévistes, qui réclament le paiement immédiat et sans conditions de 2 mois d’arriérés de salaire, le versement de primes pour les fonctionnaires responsables des rubriques au quotidien Gabon Matin, le réajustement de la prime de transport fixée à 35 000 francs, la mise en place d’un plan de carrière, l’intégration à la fonction publique des contractuels, le départ des membres de la direction générale actuelle, le retour immédiat de Gabon matin en kiosque, l’audit financier de la boîte, l’acquisition du nouveau bâtiment, l’élargissement de la PIP aux agents contractuels de l’AGP…
«L’agence vit une situation indescriptible : le clientélisme, les écarts dans le traitement salarial des agents ayant les mêmes profils et fonctions. L’entreprise est gérée comme une épicerie de quartier sans stratégie, ni vision», affirme Issac Mackanga, journaliste, qui s’insurge contre le fait que les directeurs et le président du Conseil d’administration perçoivent entre 1 et 3 millions en terme de primes, pendant que le gros des troupes ne perçoit que des broutilles.