Le président de la République a demandé au Premier ministre de lui «proposer très rapidement les mesures les mieux adaptées» pour résoudre cette équation.
Lors de sa rencontre avec les partenaires sociaux, le 17 novembre dernier, le président de la République a essayé de calmer les velléités des syndicalistes qui, depuis quelques temps, ont quasiment paralysé des secteurs d’activité entiers. Si Ali Bongo Ondimba a déclaré que «l’Etat ne saurait négocier avec le couteau sous la gorge» et que «la rue ne saurait être le lieu d’expression et de résolution de nos problèmes sociaux», il a par ailleurs invité le chef du gouvernement à engager des négociations globales sur la majorité des dossiers.
Le président de la République est revenu sur la problématique de l’importation des véhicules de plus de 3 ans, qui a fait abondamment couler encre et salive. L’on se souvient qu’en sa séance du 18 septembre 2013, le Conseil des ministres avait décidé d’interdire l’importation des voitures vieilles de plus de 3 ans. Du coup, de nombreux véhicules importés ont été soit bloqués au port soit retournés à leurs expéditeurs, au grand dam des consommateurs qui ne peuvent pas toujours acquérir des véhicules neufs. Il n’en fallait pas plus pour que les personnes concernées crient au scandale et montent au créneau pour dénoncer cette décision. «Je voudrais parler des conséquences néfastes et dommageables liées aux errements et aux atermoiements de l’administration sur nos concitoyens, en un mot de cette responsabilité qui est la leur dans la satisfaction des usagers du service public, (…). Je veux évoquer ici la situation née d’une application sélective de la mesure portant interdiction d’importer des véhicules de plus de 3 ans», a fait remarquer Ali Bongo qui, pour y remédier et «préserver l’équité» a invité le Premier ministre à lui «proposer très rapidement les mesures les mieux adaptées».
Actuellement, des voitures d’occasion importées après la décision sont bloquées au port d’Owendo tandis que d’autres ont été rapatriées. Le gouvernement avait indiqué qu’elles pourraient également être détruites aux frais des importateurs.