Affrontements entre étudiants et forces de l’orde, le 29 novembre.L’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) a été le théâtre de violents heurts, à l’issue desquels 11 étudiants ont été interpelés puis incarcérés.
Journée sombre que celle du 29 novembre dernier à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) de Franceville. Ce jour-là, des militaires et bérets rouges ont investi le campus pour contenir une manifestation d’étudiants. Violences physiques, arrestations et autres humiliations ont été déplorés, par les étudiants, au terme de cette intervention. Mais comment en est-on arrivé là ? A en croire plusieurs témoignages, tout serait parti de l’arrestation et l’incarcération, la veille, de 11 étudiants accusés d’avoir bizuté l’un des leurs, alors que cette pratique est formellement interdite.
Depuis, certains étudiants ne sont toujours pas retournés sur le campus où la présence militaire est visible. «Tous les accès au campus universitaire sont désormais gardés par les forces de sécurité nationale jusqu’à nouvel ordre, pour garantir la sécurité des personnes et des biens», indique un note du recteur. Selon une source proche du dossier, nombre d’étudiants blessés lors de ces heurts sont toujours à l’hôpital. Et, les 11 étudiants arrêtés toujours incarcérés à la prison centrale de Franceville. Il se dit à Franceville que la décision d’occuper le campus universitaire aurait été prise afin de ne pas troubler le rassemblement organisé dans la ville, le 29 novembre, en soutien à Ali Bongo.