Le site français en ligne Solidarité internationale a publié un article dans lequel est passée en revue la situation qui prévaut au Gabon depuis quelques semaines. Selon cette publication, « le Gabon est la chasse gardée de la France depuis 1960, et est géré d’une main de fer par la famille Bongo, poule aux œufs d’or de TOTAL ».
Les grèves récentes, la dernière dans le secteur pétrolier, font vaciller le pouvoir autoritaire qui craint un scénario analogue à celui qui a fait tomber le dictateur du Burkina-Faso Blaise Compaoré. Ce lundi 1er décembre. L’ONEP (Organisation nationale des employés du pétrole) annonce le début d’une grève illimitée dans le secteur pétrolier, après l’échec des négociations traînant depuis plusieurs semaines portant avant tout sur la réintégration d’employés licenciés.
TOTAL règne en maître sur la 4 ème puissance pétrolière d’Afrique noire
Ce micro-Etat d’1,5 million d’habitants reste la 4 ème puissance pétrolière d’Afrique sub-saharienne avec 250 000 barils de pétrole par jour.
Un secteur vital pour l’État gabonais, qui dépend à 60 % des revenus du pétrole.
Un marché toujours important pour le groupe français TOTAL, premier investisseur dégageant 50 000 barils par jour. TOTAL se partage le marché avec le britannique Shell, même si le chinois SINOPEC et le libyen Libya Oil et le français Perenco sont de plus en plus actifs au pays.
Un pays paralysé par une grève qui dure depuis une semaine
La grève qui continue depuis une semaine a trouvé entre-temps le soutien de toute la fillière : des ouvriers de l’extraction jusqu’aux employés des stations-services, en passant par les salariés des raffineries. L’ONEP organise la grande majorité des 5 000 employés du secteur.
La mobilisation perturbe sérieusement l’économie du pays. La seule raffinerie du pays, qui transforme 21 000 barils/jour, à Sogara est complètement paralysée. Les champs pétroliers de Port-Gentil (2ème ville du pays) ne livrent plus de pétrole, l’aéroport local est à court de carburant.
Dans les villes, c’est la panique. Les queues se multiplient devant les stations-services, progressivement à sec, pour obtenir des stocks d’essence.
Le groupe français TOTAL dans la ligne de mire des grévistes
Les majors ont publié des déclarations contradictoires. Shell a reconnu que la grève avait fait chuter sa production. Total a nié tout impact dans un premier temps, avant d’avouer que sa production était descendue à 10 000 barils par jour, soit le quart de la production usuelle.
Les revendications des grévistes sont multiples, elles sont au moins quatre, touchant à des questions politiques : (1) réintégration d’employés du secteur licenciés par les majors étrangères ; (2) suspension des déductions salariales imposées par ces compagnies ; (3) départ du manager de STSI Boccard, sous-traitant de Total ; (4) départ du directeur général de la Libya oil Gabon.
Ces exigences qui pointent les responsabilités des grands groupes étrangers, d’abord Total – qui opère aussi par l’entremise de leurs sous-traitants, comme Total avec STSI Boccard – ainsi que celle de l’Etat gabonais, complice du pillage organisé, actionnaire minoritaire de TOTAL-Gabon.
Même l’Etat gabonais a commencé à s’agacer des pratiques frauduleuses de Total. Il vient d’entamer un redressement fiscal à l’encontre de la filiale gabonaise du groupe français, soupçonné d’avoir un arriéré d’impôt de 565 millions d’€, soit 5 % du PIB du pays, 20 % du budget national.
Bientôt la fin de la dictature des Bongo ?
Depuis 1960, le Gabon est la base arrière de la France, à partir d’où part tous ses mauvais coups en Afrique, du Biafra au Congo. En 1967, la France y place un ancien agent de ses services secrets, Omar Bongo.
Ce dernier va y installer un régime à parti unique, qui réprime férocement ses opposants. Il y est régulièrement réélu avec 99,5 % des voix. Il détourne des centaines de millions d’€, grâce à l’argent d’Elf puis Total.
A la mort d’Omar, c’est son fils Ali qui prend la succession en 2009. Tout changer pour que rien ne change. Ali truque les élections mais n’obtient que 41 % des voix au premier tour. Il suspend le deuxième tour et s’autoproclame président.
Un mois après la chute d’un autre ami de la France, le dictateur du Burkina-Faso Blaise Compaoré, en place depuis 27 ans, Ali Bongo a peur.
Il faut dire que le climat social est explosif au Gabon. Depuis un mois, des mouvements de grève ont été lancés dans les télécoms, la presse, la radio et la télévision, l’éducation nationale, les universités, les hôpitaux. Une grève générale avait touché toute la fonction publique fin octobre.
Partout les mêmes problèmes, des salaires et des primes non-payés, la colère face à la logique de privatisation et ses dégâts dans les services publics en faillite du pays.
Il y a de quoi être surpris de voir la très faible couverture de presse en France sur ce mouvement d’ampleur dans un pays francophone, impliquant notre fleuron économique. C’est par l’agence britannique Reuters que la nouvelle peut être connue en France. Un silence étonnant. Ou non.
Dénonçons la politique de rapine de Total en Afrique, dénonçons la Françafrique plus vivace que jamais : solidarité avec les travailleurs et le peuple gabonais qui veut en terminer avec cette dictature des Bongo qui dure depuis plus d’un demi-siècle ! ( Article AC pour https://www.solidarite-internationale-pcf.fr/)
Chassons Ali le biafrais et sa légion de mafieux apatrides. Un point, c’est trait. Il n’y a plus de 2016. Le vide constitutionnel est constaté depuis mercredi 29 octobre 2014 date de la publication en France du livre « Les nouvelles affaires africaines », du journaliste d’investigation français Pierre Péan. Les institutions chargées de faire appliquer l’Article 13 de la constitution en sont incapables et complices du biafrais et sa légion de mafieux apatrides. Allez jusqu’en 2016 revient à dire qu’Ali Bongo a été légalement élu en 2009 et que les dispositions de l’Article 10 ne s’appliquent pas au faussaire Ali Bongo.
Nous considérons comme complice de haute trahison toute personnalité politique qui envisage encore l’élection de 2016. Le Gabon ne plus souffrir d’être un pays « hors la lois » et présenter à l’international l’image d’un peuple complice d’un parjure. Les différents meeting organisée ça et là n’ont qu’une valeur égocentrique. Ils ne conduisent pas à l’essentiel: faire partir Ali ou le chasser du pouvoir.
Mesdames et messieurs les leader politiques, la comédie à assez durer. Si Ali le biafrais et sa légion de mafieux apatrides ne sont pas chassés avant la Noel, c’est à dire le 24 décembre 2014, alors le Mouvement « Les Patriotes » retirera toutes les réserves qu’il accorde aux actions du Front uni de l’opposition et a tout autre mouvement politique de l’opposition.
« C’est fini, les combines politico-politiciennes ».
Le meeting du 20 décembre doit être celui du départ sans conditions d’Ali le biafrais et de sa légion de mafieux apatrides.
A bon entendeur…