Leaders de l’opposition, lors de la marche du 13 novembre 2014[/caption]Des dizaines de policiers et gendarmes dont certains sont cagoulés ont pris position depuis les premières heures de la matinée à Rio, un grand carrefour où l’opposition a prévu tenir un meeting malgré une interdiction du ministère de l’intérieur.
« Ils sont là depuis 4 heures du matin », a témoigné un riverain. Nerveux, ils ont bouclé la zone et interdit toute circulation automobile dans tous les sens vers 10 heures TU.
Les piétons sont aussi interdits de circuler dans la zone par petit groupe. Il faut être seul pour traverser du PK5 à Rio. Le trafic automobile très dense à ce principal carrefour est détourné dans la direction de l’aéroport, d’Owendo ou d’Akébé.
Plusieurs riverains ont préféré se terrer chez eux.
Depuis jeudi la tension est montée d’un cran dans le pays. Le porte parole de la Présidence de la République, Alain Claude Bilie By Nze a dénoncé une tentative d’insurrection orchestrée par des opposants.
Le ministre de l’intérieur a interdit vendre soir la tenue de ce meeting dit de protestation pour « libérer le pays ». Les organisateurs dans un communiqué vendredi après midi qu’ils maintiennent leur meeting malgré l’interdiction. La fin de la journée risque d’être cruciale des deux camps ayant opté pour le bras de fer.
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), Abdoulaye Bathily dont le siège est à Libreville a appelé au calme et annulé un voyage qu’il devait effectuer vers Brazzaville. Il a préféré rester à Libreville pour suivre la situation.
Yves Laurent GOMA