Affirmant qu’ils se livrent à l’injure et la calomnie dans certaines de leurs parutions, le Conseil national de la communication (CNC) a mis en demeure les titres Le Temps, L’union, L’Aube, Gabon D’Abord et La Nouvelle République.
Réuni en séance plénière le 23 décembre dernier à Libreville, le Conseil national de la communication (CNC) a passé en revue le contenu de la presse écrite nationale. Affirmant se fonder sur les articles 6 et 28 du Code de la communication «qui interdisent, entre autres, l’injure et la calomnie», le CNC a mis en demeure un certain nombre de journaux. Dans la foulée, le directeur de publication de La Nouvelle République a été convoqué «pour audition, le 30 décembre». Bien entendu, le CNC rappelle à l’ensemble des citoyens qui se sentent lésés que, «conformément à l’article 283 à 288 du Code pénal, ils ont également la possibilité de saisir les tribunaux en cas de diffamation par voie de presse».
En fait, l’institution de régulation des médias dit déplorer la tendance de la presse à diffamer en raison du positionnement politique. Ce faisant, il évoque les cas de l’hebdomadaire Le Temps dans son n° 452 du 3 décembre et du quotidien L’union dans son billet Makaya n° 11694 du 1er décembre, qui «traitent François Ondo Edou, Philibert Andzembe et Paulette Missambo de tous les noms d’oiseaux». Il en est de même des journaux L’Aube n° 52 du 1er décembre et du 15 décembre en ce qui concerne Ali Bongo. Gabon d’abord pour ce qui est de Daniel Ona Ondo, enfin, La Nouvelle République qui, aux confins de la vulgarité et de la grossièreté, agonit d’injures Etienne Dieudonné Ngoubou.
Si on note la présence du quotidien L’Union dans la liste des journaux incriminés, on remarque également que nombre de journaux réputés proches de la majorité si ce n’est de la présidence de la République ne sont pas concernés alors qu’ils passent le plus clair de leur temps à calomnier et injurier les militants de l’opposition, quand ils ne font pas carrément dans la fiction.