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Haïti: l’opposant et ex-journaliste Evans Paul nommé Premier ministre

Michel Martelly, président haïtien, a officialisé la nomination d'Evans Paul par un arrêté publié dans la soirée de Noël. REUTERS/Hannibal Hanschke/Files
Michel Martelly, président haïtien, a officialisé la nomination d’Evans Paul par un arrêté publié dans la soirée de Noël.
REUTERS/Hannibal Hanschke/Files
Près de trois semaines après la démission du Premier ministre Laurent Lamothe, le président haïtien a nommé un nouveau chef de gouvernement. Michel Martelly a choisi Evans Paul comme successeur à son ami de longue date Laurent Lamothe. En nommant une figure de l’opposition, le président d’Haïti espère apaiser la colère des manifestants qui protestent depuis plusieurs semaines à Port-au-Prince et en province.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince,Amélie Baron

Le choix d’Evans Paul comme nouveau Premier ministre était envisagé par beaucoup depuis quelques jours. Michel Martelly a donc officialisé cette nomination par un arrêté publié dans la soirée de Noël.

A 59 ans, Evans Paul est une figure célèbre de la scène politique haïtienne. Elu maire de Port-au-Prince en 1990, cet ancien journaliste n’a que très brièvement pu exercer sa fonction en raison du coup d’Etat de 1991. Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2006, ces dernières années, Evans Paul n’a jamais hésité à critiquer Michel Martelly.

L'opposition haïtienne a une nouvelle fois manifesté samedi 13 décembre pour réclamer le départ du gouvernement et du président Martelly. AFP/Hector Retamal
L’opposition haïtienne a une nouvelle fois manifesté samedi 13 décembre pour réclamer le départ du gouvernement et du président Martelly.
AFP/Hector Retamal
Mais, au début du mois, il a accepté de prendre part à la commission présidentielle chargée de faire des recommandations pour sortir de la crise politique. Cette candidature au poste de Premier ministre est un geste d’ouverture mais Evans Paul doit encore obtenir le vote du Parlement pour commencer à travailler comme chef du gouvernement.

Par ailleurs, les opposants les plus radicaux ne sont pas décidés à mettre un terme à leurs protestations. Ils ont déjà prévu de manifester dimanche, mardi et aussi le 1e janvier à Port-au-Prince avec toujours le même mot d’ordre : la démission immédiate du président Michel Martelly.

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