Débutés il y a plusieurs années, les travaux du nouveau siège de la haute juridiction ont récemment été livrés. La nouvelle bâtisse sera inaugurée ce 30 décembre.
Il était temps. Après la destruction de son premier siège pour des raisons inconnues, la Cour constitutionnelle n’avait plus de siège digne du rang qu’elle occupe dans un pays où elle est sans cesse interpelée et sollicitée pour diverses raisons. Alors que les plus sceptiques éprouvaient des difficultés à croire aux promesses faites par les principaux responsables de l’institution judicaire, qui avaient annoncé pour fin-2014 la fin et la livraison des travaux, la cérémonie d’inauguration annoncée pour ce 30 décembre, devrait les convaincre.
Réalisé par la société Sorec en cinq ans, le bâtiment érigé sur le front de mer à l’endroit même où se situait le premier siège de l’institution, couvre une superficie de 16 800 m2. C’est dire s’il en impose par sa splendeur et sa «modernité» et «le système très sophistiqué de (son) revêtement», qui en fait une des meilleures réalisations architecturales du pays. En février 2014, Serge Moupenzi n’avait pas manqué de dire que ce bâtiment serait l’un des fleurons de l’architecture en Afrique. Si le chef de chantier était apparu si convaincu de l’aboutissement des travaux dans les délais impartis, c’est qu’il savait compter sur 400 ouvriers environ. Haut de 6 étages, avec en son sein un auditorium de 750 places, un salon pour les officiels, plusieurs bureaux pour les membres et autres administratifs, une infirmerie, des salles d’attente, une pharmacie, une bibliothèque, une salle de relaxation, un restaurant, une salle de presse, le nouveau siège devrait notamment permettre de clore le débat et les nombreuses critiques fustigeant le fait que l’institution ait été «locataire» depuis ces années. N’empêche, l’existence d’un bureau réservé au président de la République en son sein pourrait heurter les chantres de la théorie de séparation des pouvoirs.
Le couple présidentiel devrait prendre part à l’inauguration à laquelle sont conviées de nombreuses personnalités, à l’instar des présidents d’autres institutions (Sénat, Assemblée nationale, CES, Cour des comptes, etc.) et des responsables des confessions religieuses.