Les travailleurs du privé doutent sur la destination des prélèvements de la CNAMGS.
Les syndicats des agents des secteurs public et privé ont tenu une conférence de presse conjointe ce samedi à l’école primaire Martine Oulabou (Libreville).
L’ONEP, organisation nationale des employés du pétrole, le syndicat des agents du secteur de l’eau et de l’énergie, les enseignants de la convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation et d’autres centrales syndicales se sont réunis autour de la question des prélèvements de la CNAMGS, caisse nationale d’assurance maladie et des garanties sociales. Ces prélèvements sont actuellement source de querelles entre les travailleurs du privé et l’Etat. Certains agents du secteur privé estiment que le traitement qui leur ait accordé dans les hôpitaux en partenariat avec la CNAMGS n’est pas à la hauteur de leurs cotisations. Par conséquent, ces derniers souhaitent que l’Etat cesse de prélever ses cotisations dans les salaires des agents du privé et mette en place une commission neutre chargée du contrôle des finances prélevées dans les salaires de tous les travailleurs. De l’argent qui, selon les syndicalistes prendraient d’autres directions.
Les syndicats, d’une seule voix, s’accordent à dire que les « prestations de la CNAMGS sont fictives » surtout pour les agents du secteur privé. Ceux du secteur public ne recevraient pas les soins de qualités que leurs cotisations devraient leur offrir. Aussi, ont-ils ajouté, les malades gabonais transférés en étranger pour une intervention chirurgicale seraient reçus par des cliniques privées où la durée de séjour varierait entre 2 et 4 jours quelques soit l’intervention médicale et à la sortie de l’hospitalisation aucun reçu justifiant les frais de traitement ne serait remis aux patients. Durant la rencontre, deux personnes ont témoigné de ce traitement. Pour les travailleurs, il y aurait une grosse arnaque dans le fonctionnement de la CNAMGS.
Les responsables du syndicat du secteur de l’eau et de l’énergie, ont pour leur part, précisé que la grève illimitée programmée pour le mardi 5 janvier prochain a été suspendue mais leur revendication sur les prélèvements de la CNAMGS reste d’actualité. Selon leur représentant, les négociations sont en cours avec le gouvernement. Le préavis de grève des agents du secteur de l’eau et de l’énergie avait défrayé la chronique dans la capitale gabonaise, élevant davantage une tension sociale déjà assez tendue depuis l’entrée en grève des employés du pétrole qui cause aujourd’hui une pénurie de gaz. A l’issue de la rencontre de ce samedi, vu la détermination des syndicalistes, il semble que le climat social n’est pas prêt de l’apaisement.
Georges-maixent Ntoutoume