La chute des cours du pétrole va-t-elle entraîner une révision du budget du Gabon ? Encore trop tôt pour le dire.
Alors que les cours de l’or noir s’enfoncent en dessous de 50 dollars, leur plus bas niveau depuis 2009, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a « invité » le Premier ministre Daniel Ona Ondo à « organiser la semaine prochaine un séminaire sur la « crise pétrolière », rapporte l’agence officielle AGP. Toujours selon la même source, le chef de l’État gabonais a indiqué que le pays d’Afrique centrale devait « envisager un réajustement de son budget 2015 en raison de la chute vertigineuse du prix du baril du pétrole sur le marché international ».
Perspectives
À l’heure actuelle, rien ne laisse indiquer une révision à la baisse des dépenses budgétaires prévues pour cette année. Il est important toutefois de noter que le pétrole représente entre 50 et 60 % des revenus de l’État gabonais (et près de 80 % de ses recettes d’exportation).
Dans une évaluation rendue publique en décembre 2014, l’agence de notation Fitch Ratings a abaissé les perspectives du pays de « stables » à « négatives », anticipant une chute de 20 % de la valeur du pétrole produit par le Gabon en 2015. Or, cette évaluation était basée sur un cours de 83 dollars par baril de brut, supérieur de près de 40 % au cours auquel s’échange aujourd’hui l’or noir sur les marchés internationaux.
Pour rappel, le projet de loi de Finances 2015 du Gabon, arrêté en octobre 2014, prévoit un budget de 3 188,7 milliards de F CFA (4,86 milliards d’euos), contre 2954,6 milliards de F CFA pour celui de 2014, soit une hausse d’environ 234 milliards de FCFA.