La réforme des prélèvements effectués par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) demeure une source de contradiction entre les syndicats et le gouvernement.
Où en sont les négociations entre les syndicats et le gouvernement autour de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ? Un élément de réponse avec la dernière réunion, le 6 janvier à Libreville, de la commission «CNAMGS et Sécurité sociale». Présidée par le ministre de la Santé, cette séance était axée sur la détermination des nouvelles conditions de gestion paritaire pour intégrer les représentants des employeurs et des salariés, la proposition d’un nouveau système de prélèvements, la redéfinition du cadre législatif et réglementaire permettant une harmonisation des différents systèmes d’assurance maladie privée avec la CNAMGS, l’identification des sources de financement alternatif et/ou complémentaire.
La participation de certains syndicats privés et parapublics à ces travaux a été conditionnée par la satisfaction de deux préalables. Il s’agit de la suspension immédiate et sans condition des prélèvements au titre de la CNAMGS, jusqu’à ce que de nouvelles modalités de l’assurance maladie obligatoire soient définies conjointement sur la base d’une étude scientifique fiable et du remboursement intégral des sommes prélevées à tous les travailleurs desdits secteurs. «Durant la période de suspension, le retour à l’ancien système d’assurance maladie CNSS serait de mise, à savoir : 4,10% pour les employeurs et 0% pour les travailleurs et les retraités», ont estimé les organisations syndicales. Des préalables auxquels s’est refusé le gouvernement, résolument engagé dans «une politique de solidarité et de partage d’une part», estimant, d’autre part, que «l’ancien système de prise en charge CNSS reposait sur une assurance maladie intégrée à l’offre de soins de la CNSS, qui ne gère plus le volet hospitalier».
Un argumentaire qui n’a visiblement pas convaincu les syndicats, qui se sont retirés des travaux séance tenante. Ces derniers se sont tout de même poursuivis avec la mise en place de trois ateliers avec le «Fonds des secteurs privé et parapublic», le «Fonds du secteur public» et le «Fonds des Gabonais économiquement faibles». A en croire Jean Pierre Oyiba, les 37 organisations syndicales «démissionnaires» ont clairement appelé le gouvernement à revoir sa position et à considérer leurs suggestions en vue de la reprise des négociations.