A quatre jours du coup d’envoi de la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) que la Guinée Equatoriale abrite, la fièvre à Libreville et à l’intérieur du pays ne semble pas encore montée.
Selon plusieurs observateurs, l’on se pose la question si le Gabon participera bel et bien à la grande messe du football africain, tant la liesse qui sévit généralement au moment du compte à rebours n’est pas perceptible.
« Drapeau national sur les pares brises de véhicules, fenêtres et toits des maisons, chansons vantant les succès des » Panthères » fusant des moindres coins et recoins et jeunes exposant divers objets liés à l’équipe nationale,…Ces images à laquelle s’était habituée la Ville des ‘’ Esclaves Libérés ‘’ nous avait habitué ces dernières années, n’ont toujours pas fait apparition alors que débute dans quelques jours, le premier évènement sportif en Afrique mais aussi médiatique, dont l’audience dans le monde ne cesse d’augmenter », s’interroge un habitant des Charbonnages, un quartier du 1er arrondissement de Libreville.
Même dans les différents quartiers réputés ‘’chauds’’ de la ville de Libreville, l’ambiance est ordinaire et rien n’indique qu’on est à seulement quatre jours de l’entrée en compétition des coéquipiers de Pierre Emerick Aubameyang face à leurs homologues du Burkina Faso, peu après que la Guinée Équatoriale ait croisé le fer avec le Congo en ouverture, du groupe A.
Deux jeunes qui exposaient des maillots des équipes nationales qualifiées pour la Can au niveau du Boulevard triomphale ont exprimé leur « déception » quant au manque d’engouement des supporteurs gabonais, qui contrairement aux matchs des éliminatoires des « Panthères » se ravitaillaient massivement aux couleurs de leur équipe nationale.
« Nous avons quelques soucis pour écouler les maillots des Panthères du Gabon. C’était plus facile lors des éliminatoires », ont-ils déploré.
Dans les bistrots et autres lieux de plaisance de la capitale, les tenanciers ont affirmé ne pas connaître une effervescence particulière en dépit de nombreux aménagements aportés.
« Actuellement la plupart de nos clients évoquent que très rarement des sujets ayant un rapport avec la Can. Mais cette tendance va changer avec le début des matchs », nous a affirmé mollement une gérante d’un bar Derrière la Prison, un quartier chaud dans le 1er arrondissement.
Si à l’heure actuelle, nul ne saurait expliquer ce manque de ferveur observé un peu partout dans les grandes artères de la capitale, et même à l’intérieur du pays, du côté du ministère des Sports en revanche on s’active depuis quelques temps à faciliter l’arrivée des supporters gabonais en terre équato-guinéenne pour soutenir l’équipe nationale coaché par le Portugais Jorge Costa.
Le ministre des Sports, Blaise Louembé a annoncé la mise en place très prochainement d’un pont aérien pour permettre aux supporters des Panthères de se rendre à Bata pour soutenir leur équipe.