Les Etats-Unis ont appelé à respecter les « voies démocratique » au Gabon, où la situation politique est tendue. C’est ce qu’affirme,dans un communiqué, l’ambassadrice américaine au Gabon, Cynthia Akuetteh.
« Les appels à une insurrection ou à la violence sont répréhensibles et inacceptables. Au contraire, toutes les parties devraient oeuvrer à un dialogue ouvert et inclusif », a déclaré la diplomate.
« Les Etats-Unis condamneront fermement toute tentative de changement de gouvernement par des moyens extra-constitutionnels », a-t-elle ajouté, avant de rappeler que « le Gabon a longtemps été un modèle de stabilité dans une région fragile ».
« Tout changement politique devrait être fait par des voies démocratiques. Le Gabon organisera des élections (présidentielles) en 2016. Ceux qui aspirent à diriger le Gabon dans la prochaine phase de son histoire devront se concentrer sur le processus électoral », a-t-elle conclu.
La situation politique est tendue au Gabon depuis plusieurs mois.
Le 20 décembre, une manifestation interdite de l’opposition, qui réclame le départ du président Ali Bong,avait donné lieu à de violents heurts entre opposants et forces de l’ordre.
Le bilan officiel de la manifestation fait état d’un mort, alors que l’opposition en compte six.
Ces chiffres restent impossibles à vérifier de source indépendante.
Lundi, le domicile à Libreville d’un des principaux opposants gabonais, Jean Ping, a été attaqué par une bande d’environ 200 jeunes, selon M. Ping, qui a accusé la gendarmerie de ne pas être intervenue.
Le ministère de la Défense a de son côté accusé mardi dans un communiqué Jean Ping d’avoir « séquestré » un « agent des services de renseignement » en civil peu après l’attaque de son domicile.
Cet agent était « en mission officielle de surveillance » aux abords du lycée français de Libreville proche de la résidence de M. Ping, « dans le cadre de la sécurisation de la communauté française » suite aux attentats qui ont frappé la France ces derniers jours, selon le ministère.
« L’agent a subi une fouille », affirme le communiqué, dénonçant « l’irresponsabilité de la démarche qui consiste à exposer publiquement le visage et l’identité d’un agent des services de renseignement » qui doivent rester confidentiels.