Le Mouvement Tous Gabonais souhaite que les médias fassent large écho du mea culpa du journaliste Aboubakar Takou, qui avait mis au grand jour, en novembre 2011, l’affaire de «l’avion présidentiel arrêté à Cotonou».
Après le mea culpa d’Aboubakar Takou, sociétaire du journal «Le Béninois Libéré», qui avait mis au grand jour, en novembre 2011, l’affaire de «l’avion présidentiel arrêté à Cotonou» avec à son bord des officiels gabonais dont Maixent Accrombessi, mais également de la drogue et des prostituées, le Mouvement Tous Gabonais a animé une conférence de presse, le 15 janvier dernier, à Libreville. Cette rencontre visait essentiellement à demander aux médias nationaux, notamment ceux ayant fait large écho de cette affaire, de faire diffusion du démenti d’Aboubakar Takou. «Je fais amende honorable et je présente mes excuses à Maixent Accrombessi, directeur de cabinet du chef de l’Etat gabonais», aurait dit le journaliste dans un document distribué aux médias.
Le président du Mouvement Tous Gabonais a ainsi appelé les hommes de presse à faire preuve de responsabilité. «Rétablir la vérité est un devoir dont un journaliste responsable ne saurait s’affranchir», a déclaré Junior Xavier Ndong Ndong. «Ces allégations fallacieuses voire outrageuses, ont failli créer un incident diplomatique entre le Bénin et le Gabon, pour vous dire, où l’irresponsabilité de certains journalistes peut parfois nous conduire», a-t-il poursuivi, soulignant que de par ces propos «l’honorabilité du Gabon tout entier (…) avait été profondément outragée, malgré les excuses officielles du gouvernement béninois».
Accusant certains titres de la presse locale de «trahison pour avoir volontairement manipulé l’opinion publique gabonaise sur un faux débat à but xénophobe, alors qu’ils avaient la possibilité de vérifier et recouper les fausses informations qui avaient été mises à leur disposition», Junior Xavier Ndong Ndong demande aux directeurs de publication de chacune de ces parutions, «le rétablissement du Gabon dans son honneur, de même que son président et son directeur de cabinet», avant de conclure : «Ali Bongo est le président de la République, n’en déplaise à certains. Il a donc la lourde tâche de guider l’essor de notre cher pays. Pour ceux et celles qui ont des ambitions à ce poste, une élection est connue : c’est la présidentielle de 2016 !» Soit ! Reste à savoir dans quelles conditions ce démenti a été obtenu et produit. Mystère et boule de gomme.