L’opposant gabonais, Jean Ping a été convoqué lundi à 11 heures à la Police Judiciaire (PJ), a-t-il annoncé dans une interview à Gabonactu.com
« Bien sur que je me présenterai. Bien sur », a-t-il répondu à Gabonactu.com affirmant par ailleurs qu’il n’a pas peur. « Non, je ne suis pas inquiet. Je m’attends à tout. A tout. Je suis prêt à tout », a-t-il insisté.
Répondant à la dernière déclaration du procureur de la République au sujet des jeunes qui ont caillassé son domicile lundi dernier, l’ancien tout puissant ministre des Affaires étrangères du Gabon sous Omar Bongo a affirmé que ces jeunes ne demandaient pas de l’argent. « Quel argent ! », s’est-il exclamé.
« Les jeunes qui sont venus la dernière fois criaient des slogans, libérez les prisonniers. Or les prisonniers étaient chez le procureur, pas ici (son domicile où a eu lieu l’interview, ndlr). Pourquoi ils viennent demander la libération des prisonniers ici mais pas là-bas », s’est-il interrogé.
« Ils n’ont jamais demandé de l’argent, jamais », a-t-il hurlé de sa voix cassée.
Jean Ping a également rejeté les accusations de tortures des jeunes qui ont été arrêtés puis séquestrés dans son domicile juste après le jet de pierre sur son domicile. « La Police judiciaire était là. Elle était là dès le début », a-t-il justifié.
Le Procureur de la République a condamné jeudi dernier la violence exercée par ces jeunes au domicile de Jean Ping. Elle a aussi jugé inacceptable le traitement inhumain infligé aux 15 jeunes arrêtés ce jour là. A ce titre, les jeunes manifestants sont condamnables tout comme l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA).