Membre éminent du Front de l’opposition pour l’alternance, l’ancien ministre a lancé, comme promis, un mouvement politique en vue de rassembler les «exclus de la République».
L’ancien secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) annonçait, il y a quelques semaines, son ambition de lancer un mouvement fédérateur qui devrait permettre de ratisser large dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. Le 17 janvier dernier, Jaques Adiahénot a réuni, à son siège de Glass, ses compagnons du Front de l’opposition pour l’alternance pour annoncer la naissance de ce mouvement baptisé «Dynamique populaire pour l’alternance». Cette formation a pour ambition d’amener les «exclus de la République» à intégrer le camp de ceux qui souhaitent l’alternance.
L’ancien ministre parle d’exaspération face à une gouvernance faite d’exclusion, d’arrogance et de sectarisme. «A mes amis qui ont été de tous les combats pour hisser le Gabon au rang des pays qui comptaient en Afrique, je m’adresse à mes amis du PDG qui sont resté prisonniers là-bas : peut-être vous avez des hésitations et des appréhensions pour franchir le pas, de peur que l’on ne vous qualifie de traitre, d’aigris, de voleurs, de vieillards, comme ils le font pour nous aujourd’hui ! Vous continuez à vivre avec cette peur qui vous enferme dans l’inaction», a-t-il lancé, avant de s’interroger : «Pourquoi vous pliez-vous au point de perdre toute dignité ?». «Rejoignez-nous. Nous qui avons fait le bon choix. Libérez-vous des salissures. Nous ne sommes pas morts et nous ne mourrons pas», a-t-il dit. Pour lui, le Gabon a besoin d’une reprise en main. Ce d’autant qu’il note des dérives qui risquent de conduire le pays vers des lendemains incertains.
Plusieurs fois ministre, Jaques Adiahénot a, dès 2009, vite fait de se démarquer d’Ali Bongo, décidant ensuite de rejoindre, dans les rangs de l’opposition, plusieurs autres grands noms ayant marqué la vie politique nationale à l’instar de Jean Ping, Jean Eyéghé Ndong, Dijob Divungi Di Dinge, entre autres.