Bientôt un mois que l’opération d’établissement d’acte de naissance a débuté dans les mairies de Libreville. Le processus se déroule sans heurts mais quelques faits ralentissent l’opération qui va s’achever dans quelques jours.
Lancée depuis plus de trois semaines, l’opération d’établissement d’acte de naissance se poursuit dans les mairies de chaque arrondissement pour ce qui concerne Libreville. L’Etat gabonais avait décidé de régulariser la situation de plusieurs enfants dont la naissance n’a jamais été déclarée devant les autorités compétentes.
Sur place, les agents chargés de l’établissement de l’acte de naissance disent être confrontés à des difficultés liées aux documents à fournir. Les parents qui les approchent ont le plus souvent des pièces non légalisées, ce qui freine le déroulement de l’opération. Aussi, les témoins exigés ne sont souvent pas disponibles. Pour leur part, certains parents se plaignent de la lenteur du processus. Pour être reçu, il faut attendre longtemps. Certains arrivent à 8h du matin jusqu’à midi, ils attendent toujours.
Prévue pour s’achever le 26 janvier prochain, plusieurs enfants risquent de sortir de cette opération sans leur document, vu les délais et l’engouement qui prévaut dans les salles. Les agents semblent débordés par l’affluence.
A Libreville et dans le reste du pays, plusieurs personnes, enfants et adultes, n’ont pas d’acte de naissance. Certains accusent les lourdeurs administratives, la mairie prend trois mois pour établir ce document, mais il faut aussi noter la négligence et le manque d’information dans les villages. Les enfants sans actes de naissance sont confrontés au problème d’inscription dans les établissements scolaires. Sans ce document, ils ne peuvent pas être admis à l’école. Dans les zones rurales, certains enfants traînent à la maison aux heures de cours.
Georges-maixent Ntoutoume