Des gabonais ont tenu à exprimer leur mécontentement jeudi à la cérémonie de lancement de l’allocation aux personnes vulnérables que le gouverneur de l’Estuaire a présidé en présence du ministre gabonais de la santé et de la prévoyance sociale.
Invités à prendre part à la cérémonie de lancement de l’allocation aux personnes vulnérables jeudi, les démunis présents sur l’esplanade du gouvernorat de l’Estuaire ont exprimé une grosse colère devant les médias. Le retard avec lequel la cérémonie a débuté est la goutte d’eau qui a fait exploser cette grogne. Prévue pour commencer à 10h après l’arrivée des officiels, selon le programme établi, le ministre est arrivé à 11h35 alors qu’il était attendu à 9h45. La cérémonie a débuté avec plus d’une heure de retard. Les personnes vulnérables, les bénéficiaires de cette allocation, venues assister à la cérémonie disaient être arrivées à 7h et 8h comme le leur exigeait le programme officiel.
Selon les indigents en colère, l’allocation en question ne serait pas une nouveauté mais existait déjà depuis les années 1980 et s’élevait à 120.000 FCFA par trimestre. Ils ont ajouté que les 75.000FCFA prévue pour eux n’amélioreront pas leur vie précaire. Aussi, seules quelques personnes ont reçu leur allocation, les autres ont été priées de revenir le lendemain. A la fin de la cérémonie, ces personnes sont parties en criant leur colère à ceux qui voulaient bien les écouter.
Une partie importante de la population gabonaise vit dans une grande précarité. Selon les conclusions d’une étude réalisée, entre octobre et décembre 2013, par le cabinet McKinsey & Company, 30% de la population se trouvent dans la misère. Cette étude a motivé le chef de l’Etat à engager un « pacte social » pour réduire la pauvreté.
Georges-maixent Ntoutoume