Pointe Denis, le 23 janvier 2015 – Le Président de la République invite les Gabonais à « sortir de la culture pluriséculaire de la rente pour entrer dans une culture de production ». Véritable stratégie de diversification, l’émergence permettra au Gabon « de ne pas connaître la récession en 2015 et de n’annuler aucun projet prioritaire ».
« Le Gabon avance dans son processus de transformation et doit parvenir à se défaire encore un peu plus de ‘la mère de toutes les rentes, le pétrole’. Un discours volontariste prononcé en ouverture du séminaire gouvernemental qui se tient jusqu’au 25 janvier sur le thème ‘Maintenir la croissance économique et sociale et garantir la stabilité macroéconomique et la viabilité des finances publiques.
« Sommes-nous prêts à devenir les acteurs de notre modernité ? », s’interroge Ali Bongo Ondimba. Au fil d’un message au chef du Gouvernement et à son équipe structuré comme une leçon de philosophie politique tournée vers l’action, le Président de la République a rappelé « qu’en temps de crise, l’exigence de vérité est impérative ». Un an après le rendez-vous de Franceville, le premier grand oral 2015 du Gouvernement doit se mettre au diapason de la conjoncture internationale qui influe sur les cours du pétrole. Lesquels ne cessent de plonger, avec une inflexion de quelque 56% par rapport aux 114 dollars de juin 2014.
Soucieux de restituer la perspective de « l’histoire longue du pays », des temps immémoriaux au régime colonial, des années de l’indépendance au virage du 21e siècle, le chef de l’Etat affirme qu’il faut « briser les chaînes de l’habitude », pour qu’en 2015, « le Gabon avance dans son processus de transformation et parvienne à se défaire encore un peu plus de « la mère de toute les rentes, le pétrole ». Beaucoup a été fait, pensé, engagé déjà, à travers le PSGE, ce moteur d’une transformation en profondeur de l’économie nationale. « Nous sommes, souligne Ali Bongo Ondimba, le pays pétrolier d’Afrique dont l’économie s’est le plus diversifiée depuis 2009 ». Il faut, demain, trouver des relais de croissance dans le cadre d’un Pacte national d’ajustement pour la compétitivité.
Et ne rien céder sur le terrain de la justice sociale ! Devant le Gouvernement rassemblé en séminaire, le Président de la République en appelle à la responsabilité de chacun devant « le peuple qui nous regarde ». Efficience et soutien des projets prioritaires, voici les maîtres-mots, car « nous ne transigerons pas sur nos engagements sociaux ». Invités à démontrer leur capacité à réformer l’administration, à mobiliser la créativité pour trouver des poches d’économie, à susciter l’éveil patriotique, à augmenter l’attractivité pour faciliter notamment les investissements directs étrangers, les ministres entrent ainsi dans « l’année de la vérité et des faits », celle de la « fin des citadelles gouvernementales ». Ali Bongo Ondimba exhorte les ministres à se consulter d’avantage dans l’exercice de leurs fonctions afin de créer des synergies et d’éviter les dispersions et les pertes de temps dans le réexamen des dossiers.
DCP