Confort et sécurité ne sont pas visibles dans les taxi-bus de la capitale gabonaise. À l’embarcation, les clients sont entassés pour partir et arriver à leur destination. L’essentiel est d’être à bord…
La sécurité des passagers dans les taxi-bus semble être la dernière priorité des propriétaires et des chauffeurs des minibus à usage de taxi. À chaque point d’embarquement dans les quartiers, ces véhicules ne démarrent que lorsqu’ils ont fait le plein de clients. Pour les chauffeurs et leur aide, dit boy-chauffeur, le plein dépasse le nombre de passagers normal. Ces voitures sont autorisés à prendre 15 passagers au lieu de 18 comme l’imposent les taximen. En cas d’accident, les clients ignorent que les maisons d’assurance ne prennent en compte que le nombre normal de passagers.
Ce fait se déroule tous les jours depuis des années. Le phénomène a progressivement intégré la norme ou mieux, il a imposé sa propre loi. Un taxi-bus avec 15 passagers n’est pas encore plein et le chauffeur ne démarre pas, même s’il ne manque qu’une seule personne.
Le tarif aussi a changé. Les distances qui coûtaient 100 francs CFA il y a quelques temps ont doublé et parfois triplent en fonction des humeurs des chauffeurs. Les clients qui n’ont pas assez d’argent sur eux ou qui refusent de payer la somme exigée ne sont pas autorisés à s’embarquer.
Georges-maixent Ntoutoume