Les leaders de ce regroupement syndical ayant appelé à une grève générale ont tenu un point presse, le 29 janvier dernier, dans la salle des enseignants de l’université Omar Bongo. But ? Clarifier leur position.
Au regard de la campagne d’intoxication et la confusion entretenues par certains de leurs anciens alliés sur sa nature et ses actions, les membres de la Dynamique unitaire ont tenu à édifier l’opinion nationale et internationale sur le «quoi et le pourquoi» de leur regroupement. Il s’agissait, pour eux, de taire tout amalgame.
Accusés, par leurs anciens compagnons, d’être instrumentalisés par certains hommes politiques afin de paralyser l’administration, la Dynamique unitaire défend son indépendance. Elle dit ne pas se reconnaître dans le lot des leaders syndicaux ayant été reçus par le Premier ministre quelques heures après le dépôt du préavis de grève générale. «Dynamique unitaire est un regroupement volontaire et spontané d’une cinquantaine d’organisations syndicales du secteur public ayant pris part au dialogue social d’Agondjé. Elle a été créée pour faire face aux turpitudes du gouvernement dans l’application consensuelle et immédiate du système de rémunération», a précisé le porte-parole du groupe.
Pour l’ensemble des membres de la plate-forme, le «préavis de grève» est motivé par le statu quo entretenu dans le traitement des agents publics depuis plusieurs décennies, en dépit de l’explosion considérable du budget de l’État, qui est passé de 22 milliards de francs en 1970 à plus de 3.000 milliards aujourd’hui. «Excepté l’augmentation de la valeur indiciaire passant de 400 à 425 francs, et du Smig de 44 000 à 80 000 francs en 2006, la grille salariale de base des fonctionnaires est quasiment restée stable depuis 1960», a fustigé Pulchérie Matteya.
Ainsi, face à cette précarisation endémique, ces hommes et femmes ont décidé d’interpeller la puissance publique. Mais de quels moyens de pression disposent-ils ? Là réside toute l’inquiétude du gouvernement.
L’application consensuelle et immédiate du système de rémunération consigné dans le rapport de la sous-commission «secteur public» du dialogue social prévoit l’augmentation du Smig à 300 000 francs, du point d’indice de 150 points supplémentaires et de la valeur indiciaire à 1500 francs, la réduction de la durée de la carrière de 37 à 20 ans ainsi que le relèvement et le nouveau mode de calcul de la pension retraite.